Second volet de nos « quatrièmes de couverture » avec un flot de parutions, ce jeudi 2 mars
Nous vous en révélons les arguments, extraits des sites des éditeurs.
Ensuite vous revenons avec quelques parutions antérieures
« Un seul parmi les vivants, c’est un peu comme si Cormac McCarthy et William Faulkner réécrivaient ensemble le scénario de la série Boardwalk Empire, aidés dans leur inspiration existentialiste par un bon alcool fort. »
Richmond Times Dispatch Caroline du Sud, 1932. Par un soir d’été caniculaire, le vieux shérif Furman Chambers est tiré de son sommeil par un coup de téléphone : deux hommes ont été froidement abattus à la sortie d’une ancienne auberge qui sert désormais de couverture au trafic d’alcool de Larthan Tull, le « magnat du bourbon ».
Quand Chambers arrive sur les lieux, le nom du coupable circule déjà : Mary Jane Hopewell, un vétéran de la Grande Guerre, qui vit en marge de la société. Mais le shérif décide de mener l’enquête et se retrouve plongé dans une spirale de violence qui va bouleverser le destin de personnages inoubliables. Alliant exigence littéraire et talent de conteur, Jon Sealy ressuscite avec brio l’époque de la Grande Dépression. Il y mêle noirceur et moments de grâce inattendus, créant une intensité dramatique saisissante autour des relations familiales, de la folie du pouvoir et des limites de la justice.
L’AUTEUR Jon Sealy, jeune auteur de 28 ans au talent stupéfiant, a publié de nombreuses nouvelles dans plusieurs magazines et revues littéraires. Originaire de Caroline du Sud, il vit aujourd’hui à Richmond, en Virginie. Avec Un seul parmi les vivants, son premier roman qui a été salué par une presse unanime, il s’impose comme une nouvelle voix particulièrement prometteuse.
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« Je repense à toutes ces vacances d’été. Je me souviens que nous les attendions toute l’année. Elles avaient l’air de ne jamais vouloir finir. A partir de 1960, nous sommes allés sur la Costa Brava. Cela a duré des années. Nous ne verrons plus jamais ça revenir. »
Costa Brava, Eric Neuhoff, roman, Ed. Albin Michel, mars 2017, 300 pp
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Dernier volet d’une grande fresque épique et flamboyante, le nouveau roman de Guy Vanderhaeghe nous fait revivre les derniers feux de la conquête de l’Ouest. Pour échapper à l’influence d’un père autoritaire, magnat de l’industrie du bois, Wesley Case quitte les rangs de l’armée canadienne et part vers les régions sauvages de la Frontière. Arrivé à Fort Benton, dans le Montana, où il compte acheter un ranch et repartir de zéro, il se voit confier une mission qu’il ne peut refuser : assurer la liaison entre les militaires américains et canadiens, au moment où les tensions avec les Sioux sont à leur comble depuis la défaite du général Custer à Little Bighorn. Mais une jeune Américaine mariée à un avocat véreux, dont il tombe fou amoureux, va réveiller les démons de son passé et enflammer la jalousie d’un dangereux rival.
L’AUTEUR :Lauréat du prestigieux Prix du Gouverneur général, Guy Vanderhaeghe, dont l’œuvre est traduite dans une vingtaine de langues, est considéré depuis longtemps comme l’un des plus grands écrivains canadiens. Après La Dernière Traversée (2006) et Comme des loups (2008), Comme des feux dans la plaine – sélectionné en 2011 pour le Prix Giller – vient clore une trilogie inaugurée en 1997 et intégralement publiée chez Albin Michel.
Comme des feux dans la plaine, Guy Vanderhaege, roman, Ed. Albin Michel, mars 2017, 370 pp
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En 1996, la cour d’assises du Jura condamne deux réfugiés kurdes, Ahmet A. et Unwer K., à trente ans de prison pour l’un, à la réclusion à perpétuité pour l’autre, pour faits de viol aggravé, assassinat en concomitance, tortures et actes de barbarie sur la personne d’Annie B., une jeune aide-soignante. Seize ans plus tard, le narrateur, jeune avocat souffreteux, se voit chargé par une vieille amie de porter assistance à « ce pauvre Ahmet » qui purge toujours sa peine à la prison de Clairvaux. Celui-ci craint d’être expulsé vers la Turquie après sa libération, ce qui selon lui le condamnerait à une mort certaine. Pas tout à fait sûr de ce qu’on exige de lui, notre narrateur prend connaissance du dossier, sans savoir qu’il met ainsi le pied dans une affaire qui va très vite le dépasser.
Si Récit d’un avocat débute à la manière d’un rapport juridique, le roman glisse rapidement vers une enquête sous le signe de l’inquiétante étrangeté, pour ne pas dire de l’angoisse pure. Bien au-delà du fait divers, ce sont des questions politiques qui émergent : les zones de guerre au Proche-Orient, Daech, l’éternel conflit entre l’État turc et les rebelles du PKK, la migration des populations qui en découle. « “Les sociétés ont les criminels qu’elles méritent”, observait en son temps Lacassagne. Se doutait-il que la corporation des criminels peut être assez large pour englober ceux qui les jugent ? » Toujours sur le fil entre fiction et réalité, Antoine Brea signe ici un thriller juridique implacable.
Récit d’un avocat, Antoine Brea, roman noir, Ed. Seuil, mars 2017, 112 pp
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1946. La guerre est finie depuis quelques mois lorsqu’Alice, huit ans, rencontre pour la première fois sa mère. Après des années à vivre cachée dans une ferme auprès de sa nourrice, la petite fille doit tout quitter pour suivre cette femme dont elle ne sait rien et qui lui fait peur, avec son drôle de tatouage sur le bras.
C’est le début d’un long voyage : de Paris à New York, Alice va découvrir le secret de son passé, et quitter à jamais l’enfance.
Comment trouver son chemin dans un monde dévasté par la guerre ? Avec une sensibilité infinie, Sarah Barukh exprime les sentiments et les émotions d’une enfant prise dans la tourmente de l’Histoire.
Un premier roman magistral.
Elle voulait juste marcher tout droit, Sarah Barukh, roman, Ed. Albin Michel, janvier 2017, 430 pp
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Lui, le Juif hongrois né en 1922 dans les quartiers pauvres de Budapest a connu à 20 ans les horreurs du nazisme. Miraculé de la Shoah il décide en 1946 de s’expatrier et de rejoindre Paris.
Elle, la Française de vieille souche née en 1926 dans le village d’Aulaines est restée attachée à sa terre sarthoise. Devenue écrivain elle dit d’elle-même qu’elle a toujours été un arbre enraciné au carrefour des quatre vents de l’esprit, ayant pour vocation de prêter l’oreille au discours des oiseaux venus s’abriter dans ses feuillages.
Ils se sont rencontrés à Paris et pendant plus de trente ans ne se sont plus quittés.
A 90 ans Catherine Paysan avec l’énergie de plume, la force d’évocation, la luxuriance d’écriture qui la caractérise, évoque ce que fut cette union hors normes qui a su triompher des affrontements identitaires, des différences culturelles et des grands traumatismes de l’histoire du XXe siècle, qu’elle sait faire revivre avec une acuité inégalée.
L’enterrement d’un juif hongrois, Catherine Paysan, roman, Ed. Albin Michel, janvier 2017, 512 pp
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Ils étaient jeunes et promis à un bel avenir. C’était avant que l’une de leurs camarades, étudiante comme eux dans une prestigieuse fac américaine, ne soit assassinée sur le campus. Cette tragédie, et le scandale médiatique qu’elle a provoqué, hante toujours Georgia, Charlie et Alice. D’autant que les soupçons visant l’un de leurs professeurs, un homme charismatique et brillant, n’ont jamais prouvé sa culpabilité. Tandis qu’ils sont confrontés aux défis de l’âge adulte et cherchent une explication aux mystères qui entourent le meurtre, ils découvrent peu à peu que leur amitié est faite de secrets et de mensonges. Un premier roman magistral où Robin Kirman saisit parfaitement les conflits moraux de ses personnages. Comparé à Le Maître des illusions, il plaira notamment aux lecteurs de Donna Tartt donc, mais aussi de Meg Wolitzer (Les Intéressants) et Jeffrey Eugenide (Virgins Suicides). L’AUTEUR Robin Kirman a fait ses études à Yale où elle a obtenu un diplôme en philosophie. Elle est désormais professeur à Columbia University, et partage sa vie entre New York et Tel Aviv. Le Bel avenir est son premier roman. N
Le bel avenir, Robin Kirman, roman traduit de l’anglais par Marina Boraso, Ed. Albin Michel , février 2017, 436 pp
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Au nord de la Finlande, un village perdu au cœur de la taïga voit se nouer le destin d’une famille. Tout commence en 1895 avec Maria, qui élève seule sa fille et à qui la profession de sage-femme assure une certaine indépendance. Dans l’ombre de sa mère, Lahja cherche quant à elle à s’affirmer en réalisant son rêve : fonder un foyer. Mais Onni, l’homme qu’elle a choisi, revenu de la guerre en héros, cache un secret qui compromet toute promesse de bonheur. Des décennies plus tard, en s’installant dans la maison familiale, Kaarina, leur belle-fille, va faire tomber silences et non-dits transmis de génération en génération…
À travers la voix de ses quatre personnages, Tommi Kinnunen réussit une fresque intimiste bouleversante, véritable portrait de la société finlandaise au XXe siècle. Élu meilleur livre 2014 par le Finnish Grand Journalism Prize, ce premier roman remarquable révèle un immense talent.
Là où se croisent quatre chemins, Tommi Kinnunen, roman traduit du finnois par Claire Saint-Germain, Ed. Albin Michel , janvier 2017, 366 pp
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Autour de la flamme est un roman vibrant qui nous emmène au plus près des mouvements intérieurs du narrateur. Récit en fragments qui traverse les années et retrace une géographie intime, celle de Georges. L’enfance et l’affection pour son grand-père, la découverte de la littérature, son premier travail de bureau, les aléas du couple, l’amitié, la maladie. Et la mort, dévoilée sans fard, nous offrant une expérience de lecture saisissante.
Daniel Charlez d’Autreppe signe ici son second roman. Il a précédemment publié sous un pseudonyme « Le deuil dans le miroir » aux Editions Baleine (France).
Autour de la flamme, Daniel Charlez d’Autreppe, roman, Ed. Diagonale, février 2017, 188 pp
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