Saluant d’un jour de repos la traditionnelle fête du travail (et du muguet) de ce mardi 1er mai, je vous propose la revue de presse d’ouvrages parus en ce mois d’avril – mon retard de lecture ne peut pénaliser votre appétit de nouveautés – et à paraître en ce délicieux mois de mai….
La sélection que je vous propose est opérée au départ des communiqués de presse, transmis par les gracieux éditeurs. J’espère pouvoir revenir plus amplement sur l’une ou l’autre des publications suivantes:
Parutions d’avril
Basée sur l’histoire vraie du premier Indien diplômé de Harvard, une formidable fresque historique, pleine de passion, d’amitié, de spiritualité et d’aventures, sur la confrontation des cultures amérindienne et puritaine dans l’Amérique du XVIIe siècle.
Inspirée de la vie du premier Indien diplômé de Harvard en 1665, une formidable fresque, pleine de passion et d’aventures, sur la confrontation entre spiritualité amérindienne et puritanisme des premiers colons. Élevée dans le calvinisme le plus pur, Bethia Mayfield, fille de pasteur, se sent à l’étroit dans sa vie. Dotée d’un esprit vif, d’une curiosité sans bornes, elle n’aspire qu’à une chose : se voir offrir la même éducation que les hommes. Recueilli peu après par les Mayfield, Caleb est envoyéà Harvard pour y recevoir l’éducation qui lui permettra de convertir son peuple. Mais peut-on jamais renier ses origines ? Bonne conscience chrétienne, racisme primaire et préjugés moraux, au fil du journal de Bethia se dessine l’histoire d’une tragique utopie américaine, d’un monde déchiré entre deux rives. |
L’autre rive du monde, Geraldine Brooks (traduit de l’américain par Anne Rabinovitch), roman, 5 avril 2012, Ed. Belfond, 384 pp, 21 e
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Martin Harris avait deux passions : sa femme et une plante. Je suis seul aujourd’hui à pouvoir les sauver. Mais comment protéger une femme lorsqu’on est traqué sans relâche par les services secrets ? Et comment libérer une plante médicinale volée aux Indiens d’Amazonie par le numéro un mondial des cosmétiques ? Une plante qui pourrait guérir des milliers de malades et qui, victime d’un brevet exclusif, ne sert qu’à fabriquer la plus chère des crèmes antirides.»
Avec son art du suspense et son humour féroce, Didier van Cauwelaert nous entraîne dans le destin fascinant d’un tueur repenti qui, par amour, reprend le combat de l’homme dont il avait usurpé l’existence.
Bien au-delà du thriller, l’auteur d’Un aller simple et de Hors de moi explore les territoires hallucinants de l’identité, les ressources cachées de l’inconscient, le pouvoir de la passion face au cynisme aveugle des multinationales qui gouvernent le monde.
Double identité, Didier van Cauwelaert, roman, Albin Michel, avril 2012, 250 pp, 19,5 €
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« Imaginez un monde où les femmes ont toujours eu le pouvoir. Deux représentants du sexe faible, les hommes, se heurtent à la domination féminine. Enfermés dans leur position d’objet de désir, ils enchaînent déboires et désillusions. Cette planète où les rapports sont inversés révèle avec plus d’éclat encore l’absurdité de nos conventions…
Comédie désopilante, Roman à l’eau de bleu épingle les travers d’une société où les hommes d’extérieur veulent rentrer à la maison, où la maternité est le rouage central du système. À contre-courant du politiquement correct, cette percutante fiction sociale donne à rire et à réfléchir.
Elle fallait le faire. »
Note de l’éditeur: « Epuisé depuis 5 ans, ce premier roman ambitieux et hilarant a été largement remanié par Isabelle Alonso pour cette nouvelle édition
Roman à l’eau de bleu, Isabelle Alonso, roman, Ed. Héloïse d’Ormesson, avril 2012 (édition remaniée), 384 pp, 18 €
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Un thriller au ton sombre, où les mythologies les plus obscures s’invitent dans « notre quotidien pour symboliser l’exploration de l’inconscient, la perte des repères et la folie.
Plusieurs heures après avoir été aspiré dans les eaux glaciales de l’Antarctique, le corps de Michael Petersen, le chercheur en biologie marine de Léviathan, est inopinément découvert, échoué sur une grève, par les employés de la base polaire. Contre toute attente, le naufragé a survécu, mais il semble plongé dans un profond coma. Le verdict des médecins est aussi troublant qu’énigmatique : Michael Petersen est en train de rêver. Une autre circonstance défie l’entendement : une troupe d’orques, non loin du rivage, paraît veiller sur le miraculé.
Ces faits inexplicables ont manifestement un sens précis pour le Comité, dont la surveillance s’exerce sans relâche autour de l’innocent chercheur. Les agents de la puissante organisation secrète s’empressent pour tirer Michael de sa léthargie peuplée de visions, et le réinstaller au centre de son petit monde familier. Pourquoi tant de prévenance envers un modeste père de famille, chez ceux qui se targuent d’ignorer l’altruisme ? Et quelle corrélation faut-il établir entre les rêves de Michael et les tentatives d’homicide qui ciblent subitement, les uns après les autres, les membres de son entourage ?
Alors que Masha, initiatrice de la quête dans Léviathan, engage désormais une partie défensive dans son rôle d’épouse, le FBI s’invite dans le jeu en la personne d’Andrew Leon. Tout semble désigner Michael, à la personnalité notoirement fragile et clivée, comme l’auteur des crimes en série qui visent son cercle familial. Mais l’enquêteur, en mathématicien que l’invisible n’effraie pas, entrevoit une autre hypothèse, capable de faire vaciller même un esprit aussi solide que le sien. D’autant qu’elle rejoint les données produites par un système de mesure des manifestations de l’énergie mentale, dont il est le génial concepteur. »
Leviathan – La Nuit – vol., Lionel Davoust, thriller – Don Quichotte, avril 2012, 480 pp, 22 €
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« Été 1493. Rodrigo Borgia, désormais Alexandre VI, est pape depuis près d’un an. Hantée par les fantômes de son passé, Francesca, qui a joué un rôle crucial dans son ascension au trône de Saint-Pierre, doit à présent faire en sorte qu’il y reste. Étant l’empoisonneuse de la plus tristement célèbre et de la plus dangereuse des grandes familles italiennes, cette maîtresse de la mort va affronter moult périls, intrigues et duperies qui menacent d’éteindre la lumière de la Renaissance.
Alors que le danger l’encercle de toutes parts, Francesca élabore un plan désespéré, mettant sa propre vie en danger. Elle va se confronter à la folie d’un homme bien décidé à détruire tout ce qu’elle s’est engagée à protéger. Des cryptes cachées de la Rome du XVe siècle à ses rues grouillantes, pleines de sensualité et de traîtres, Francesca va se battre contre ses propres démons pour déjouer un complot visant à détruire les Borgia, à s’emparer du contrôle de la chrétienté et à plonger pour toujours le monde dans les ténèbres. »
Francesca – La trahison des Borgia – Tome II, Sara Poole, roman, MA éditions, avril 2012, 420 pp, 20 €
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Parutions qui parsèmeront le (joli) mai
Mercredi 2 mai
Réédition de l’autofiction de Richard Bohringer, C’est beau une ville la nuit (parue en 1988, chez Denoël et au cinéma)
« C’est beau une ville la nuit n’est pas à proprement parler un roman autobiographique, mais bien plutôt l’écriture d’une errance et d’une quête. « Une balade, l’oeil et l’esprit grands ouverts au vif de la ville et au droit de la vie, une route de douleurs, de joies et finalement d’espérances. » Ce livre est un fragment d’itinéraire de l’homme Bohringer avant même que les écrans renvoient cette image d’une « gueule » de cinéma et que celle-ci s’impose par la forte présence d’un comédien dont les valeurs personnelles ne se réduisent pas à sa profession et au narcissisme qu’elle entretient.
Ouvert aux autres et amoureux de l’amitié, Richard Bohringer, grand lecteur de Cendrars, de Kerouac ou de London, sait donc que la raison même de l’écrivain est de mythifier la réalité de la vie, de dire vrai même dans l’imaginaire puisque « la réalité dans tout cela, ce sont les faits, les gens non pas tels qu’ils sont mais tels qu’on les vit. C’est la règle du jeu. La seule avec laquelle il est acceptable de jouer. »
C’est beau une ville la nuit, Richard Bohringer, aurofiction, Flammarion, mai 2012, 160 pp, 12 €
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Jeudi 3 mai:
Extrait: « Je marchais au gré des rues. Je me dis que j’avais cru faire du journalisme, que j’avais cru aimer quelqu’un, mais non, j’avais marché dans un paysage de fantômes. J’étais venu à Rome, j’avais croisé de belles femmes, je m’étais gorgé d’histoires imaginaires à propos de chaque visage, j’avais écouté des conversations dans les cafés et les magasins. Je n’avais rien compris. »
Un journaliste parisien est envoyé par sa rédaction à Rome, pour les funérailles de Jean-Paul II. Il résidera chez son correspondant local, mais rien ne se passera comme prévu.
Avec sensualité et mélancolie, Jacques-Pierre Amette [ NDLR: prix Goncourt 2003 pour La Maïtresse de Brecht ]nous invite dans une Rome de fantasmes et de rêveries, pour évoquer le temps qui passe et les relations inabouties. »
Liaison romaine, Jean-Pierre Amette, roman, Albin Michel, mai 2012, 150 pp, 15 €
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« Douglas Kennedy au pays de l’argent. Dans la lignée d’Au pays de Dieu et d’Au-delà des pyramides, un voyage à travers les places financières du monde pour une étude drôle et piquante sur notre rapport à l’argent. Loin des clichés, porté par la plume géniale de Kennedy, un document qui n’a rien perdu de son actualité, bien au contraire…
L’argent nous définit. L’argent nous tente et nous effraie. L’argent trouble notre sommeil et nous fait bondir hors du lit chaque matin. L’argent crée la pagaille mais qu’y a-t-il de plus passionnant que l’immense pagaille humaine ? Quand il entame la rédaction de Combien ?, Douglas Kennedy a trente-cinq ans, pas un sou en poche et serait bien incapable de discuter actions ou investissements. Autant de rencontres, cocasses ou désabusées, pour une comédie humaine passionnante autour du rôle central qu’occupe l’argent dans nos vies. Combien?, Douglas Kennedy, traduit de l’américain par Bernard Cohen, Belfond, mai 2012, 312 pp, 21 € *********************** |
Nell, trop ronde et peu sure d’elle, se demande si elle jouera jamais autre chose que les servantes, et sait qu’elle ne peut rivaliser avec toutes ces jolies filles aux longues jambes qui ne doutent de rien, comme la très douée et sublime Charlie. L’ambitieux Dan n’a qu’une chose en tête : jouer Hamlet, et séduire Jemma la rebelle… Dès leur sortie de l’école et durant les années suivantes, ces jeunes acteurs vont être confrontés à l’univers destructeur des auditions absurdes, des agents injoignables, des caravanes miteuses, des premières tape-à-l’oeil, derrière lequel se cachent (mal) la misère et la solitude extrême du quotidien.
Ce jour-là, Vincent pense avoir gagné le pactole : en misant tout sur Vendredi 13, un canasson qui porte bien son nom, il gagne une petite fortune mais aussi le coeur d’une éblouissante inconnue, Léa.
« Je l’ai rencontrée alors qu’elle avait à peine plus de trente ans. Il lui a fallu six mois pour tordre ma vie dans un sens déplorable, un an pour me faire arrêter à sa place (elle était enceinte, la pauvre), et huit ou dix mois supplémentaires pour me présenter Violette à ma sortie de prison. Ma première prison, ma première fille. » Et Vincent est loin d’avoir touché le fond. »
Dans ce deuxième opus de ses enquêtes et aventures, il doit élucider pourquoi Henriette, fille aînée et préférée du seigneur sous-bailli Arnaud de Tisans, devenue moniale à l’abbaye des Clairets, est retrouvée étranglée à la porte du monastère. Crime crapuleux, sans doute, puisqu’on lui a dérobé les aumônes qu’elle avait collectées. Chargé d’enquêter, Hardouin commence à trouver l’attitude de la mère abbesse, Mme de Gausbert, étrange. En dépit de son chagrin, de sa magnifique réputation, celle-ci semble peu désireuse de les voir interroger ses filles. Pourquoi donc ? Parce que ce meurtre conduit vers d’autres ? Et que vient faire dans cette histoire Mahaut de Vigonrin, accusée d’empoisonnements ?
Il devra menacer, brutaliser, faire chanter pour que justice soit faite. Malheureusement, la justice est implacable et ceux qui la désirent doivent s’attendre à n’être jamais récompensés. »
Telle est l’étrange phrase que prononce Anna, la nièce de Noam Beaumont, alors qu’ils jouent ensemble. Une phrase étrange dans la bouche d’une enfant de 3 ans. Terrible, incongrue et effrayante pour ce célibataire de 35 ans obnubilé par son travail, obsédé par la mort, sujet à des angoisses dont il ne sait si elles relèvent d’une crise de la quarantaine précoce ou du drame vécu lorsque lui-même était enfant.
Dès lors, Noam est obnubilé par une seule question : quand mourra-t-il ? Une psychologue aux méthodes singulières l’assure que les propos de sa nièce recèlent une vérité reposant sur une théorie connue : la « prophétie des innocents ». Selon cette approche mystique, les prophètes ont disparu car les forces qui gouvernent le monde ne trouvent plus d’êtres suffisamment purs pour porter leurs paroles ; seuls les enfants et les handicapés mentaux possèdent, parfois, ce don. Dès lors, une incroyable course contre la montre s’ouvre pour Noam : trouver les cinq autres personnes programmées à disparaitre en même temps que lui. Mais seule la découverte-révélation du cinquième nom, à la fin de sa quête, indiquera le sens de la prophétie d’Anna. Une aventure qui le conduira, aux limites de sa raison, là où la vie peut prendre fin… et où l’amour peut renaître «
Vendeur de chaussures pour femmes au Bon Marché le jour, transformiste dans un cabaret de Montmartre la nuit, il partage son existence avec Lucie, leur fille Honorine, sa mère Monica et les cinq vieux colocs de celle-ci : Blanche, Paul, Kathy, Odette et Jean.
Gilles embarque la troupe au grand complet à la découverte de son héritage et à mesure que le voile se lève sur certaines zones d’ombre de son passé, Gilles se sent de plus en plus vivant. Mais au fil de ses découvertes, certains détails viennent troubler ses nouvelles certitudes. Cette mise en scène trop évidente semble masquer la vérité.
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