Octobre finit sa carrière
Qui nous dirige vers les prix littéraires
Et le pointer de quelques publications dignes d’intérêt
Dont nous n’avons pu – encore – faire chronique
Je vous en livre donc l’argument, extrait des communiqués rédigés par les éditeurs.
Parution, le 3 octobre du thriller de Pierre Lemaître, Sacrifices (Ed. Albin Michel, 366 pp, 20 €
« La troisième enquête du commissaire Verhoeven touche au plus secret de sa vie privée :témoin du hold-up d’une joaillerie des Champs Élysées, Anne Forestier, sa maîtresse, échappe par miracle à la fureur meurtrière du braqueur.
De ce truand virtuose, assez rapidement identifié, Verhoeven connaît les habitudes et le modeopératoire. Mais surgit une inconnue dans l’équation : le tueur veut achever sa victime et lapoursuit avec une détermination folle. Folie qui gagne Verhoeven à son tour. Cette menace insoutenable conduit les deux hommes à un duel à mort, une traque acharnée qui va se révéler, pour Verhoeven, une bouleversante affaire personnelle. La dernière enquête du plus petit gabarit de la littérature policière renoue avec ce sens du suspense, cet art du rebondissement, ce jeu sur l’émotion, qui font le bonheur des lecteurs de Lemaitre, et où éclate une fois encore l’influence d’Hitchcock. »
***************
Parue, le 4 octobre, auprès des Editions Albin Michel, traduite par Catherine Fay, l’oeuvre du grand écrivain hongrois, Sandor Marai (1900-1989) Les Etrangers, publiée en 1930.
1926. Après un an d’études à Berlin, un jeune docteur en philosophie de Budapest arrive à Paris pour quelques mois. Étranger à ce pays qui le fascine et le rejette à la fois, il évolue parmi d’autres étrangers. Comme lui, tous survivent tant bien que mal dans le Paris de la fin des années folles, des cafés de Montparnasse aux hôtels miteux du quartier latin. Philosophe déraciné, exilé volontaire, promeneur inquiet… l’identité floue du personnage évolue au gré d’une errance qui se prolonge dans une Bretagne idyllique où l’entraîne une femme rencontrée par hasard. Récit initiatique, fabuleuse peinture de Paris, ce livre est une troublante réflexion sur l’exil, autant réel qu’intérieur, qui a nourri la vie et l’œuvre de Sándor Márai. »
**************************
Le 4 octobre signait aussi la parution du roman de Bernard Werber, Troisième Humanité, laquelle commence « précisément dix ans, jour pour jour, après l’instant où vous ouvrirez ce roman et commencerez à le lire «
« Nous sommes à l’ère de la deuxième humanité.
Il y en a eu une avant.
Il y en aura une… après.
En Antarctique, le paléontologue Charles Wells et son expédition découvrent, tout au fond d’un lac souterrain, les restes de squelettes humains d’environ 17 m.
A Paris, son fils David Wells voit son projet d’étude sur le rapetissement humain sélectionné par un tout nouveau programme de recherches consacré à « l’évolution future de l’humanité ».
Le premier a trouvé l’ancienne humanité, le second entrevoit la prochaine humanité, mais ils sont loin encore de savoir la vérité.
C’est grâce au soutien et à la passion amoureuse d’une femme, Aurore Kammerer, spécialiste dans la connaissance des Amazones, que sera révélé le plus surprenant des secrets et réalisée la plus folle des expériences, modifiant à jamais l’avenir des générations futures »
Troisième Humanité, Bernard Werber, roman, Albin Michel, octobre 2012, 589 pp, 22,9 €
**************
Paru le 5 octobre, aux éditions Transboréal, Solitudes australes. Chronique de la cabane retrouvée, David Lefèvre, 180 ppn 18,9 €
« Il est des lieux où l’on arrive comme dans un songe retrouvé. Non pas un rêve illuminé ou un eldorado de verts cocotiers mais un décor, un vrai, même triste à mourir, même sombre et inhospitalier. Un cadre de retraite ou d’errance que l’on avait secrètement attendu, et qui se révèle conforme à l’estampe mentale que l’esprit en avait tissé en secret. La cabane était un de ces lieux. J’abordai un monde neuf. Conduit par la nécessité d’une renaissance, j’allais délaisser un temps le voisinage des vivants, espérant voler au monde un reste d’authenticité. Ce n’était plus le simple amour du grand air qui me guidait, mais le désir d’une profonde immersion. » David Lefèvre (extrait du livre : p.42)
À l’ouest de l’île de Chiloé, au Chili, David Lefèvre se retire seul dans une cabane, entre lac et forêt. Son projet : vivre une existence frugale proche de l’autosubsistance et tisser avec le milieu naturel un lien de respect et de connivence. Au fil des mois et des saisons, la vie s’ancre dans ce lieu isolé. L’auteur décrit ses travaux quotidiens, ses escapades au coeur de la nature sauvage qui l’entoure et les réflexions qu’elle lui inspire. C’est aussi l’occasion pour David Lefèvre de s’interroger sur la solitude, ses racines, son rapport au monde, la signification de l’engagement, le concept de pauvreté volontaire ou encore le besoin d’errance qui l’a poussé à parcourir le monde. Ce voyage immobile est autant un récit sensible tourné vers le dehors qu’une plongée intérieure.
**********
Dans un registre autre, l’essai de la journaliste Aurélie Godefroy, Les religions, le sexe et nous(Ed Calmann-Levy, paru le 17 octobre, 240 pp:
Dieu et le sexe : une histoire tumultueuse. Au xie siècle, dans le célèbre recueil des pénitences rassemblées par Burchard, l’évêque de Worms, plus d’un quart des quatre-vingt-dix-huit infractions roulent sur les péchés de chair. Et dans le Manuel du confesseur rédigé par Thomas de Chobham deux siècles plus tard, la luxure occupe soixante-quinze pages. « Il n’y aurait pas de problème du sexe s’il n’y avait pas les Églises », pointait l’écrivain Louis Calaferte. Cet ouvrage a pour ambition de se pencher sur les liens complexes qu’entretiennent quatre des grandes religions avec les multiples facettes de la sexualité humaine. Que disent exactement les textes sacrés des choses du sexe ? En quels termes se prononcent la Bible, les Évangiles, le Coran et les sûtras du bouddhisme à l’abord de cette délicate thématique ? Cet essai s’appuie sur une lecture précise des textes sacrés des quatre grandes traditions (juive, chrétienne, islamique et bouddhiste) ainsi que sur les nombreuses interprétations qui en ont été faites au cours de l’Histoire. L’auteur propose ici une synthèse des diverses sources écrites et interroge des experts de chaque culte sans rien omettre des questions les plus embarrassantes. Cet ouvrage a été pensé et rédigé dans le respect de toutes les traditions. Ce n’est pas un plaidoyer, pas plus qu’une attaque en règle des religions et s’il a un objectif, c’est celui de donner des informations précises et étayées sur des questions controversées. On y apprendra par exemple que : – Les jeux sexuels entre époux sont, depuis toujours, vivement encouragés dans le judaïsme et l’Islam. – Les conseils du moine Cassien (IV-Ve siècles) pour lutter contre la libido sont aujourd’hui encore utilisés par les sexologues pour conseiller les personnes « sexuellement dépendantes ». – Si la Bible contient plusieurs textes prohibant l’homosexualité masculine, elle présente aussi un couple de héros ambigus : David et Jonathan. – Pendant des siècles, le catholicisme s’est montré clément avec la pratique de la masturbation. Désir, homosexualité, virginité, polygamie : un livre à destination du grand public, indispensable pour mieux connaître sa tradition et briser, au passage, quelques idées reçues.
**************
Rendez-vous demain dès l’aube, pour un second volet de « Quatrième de couverture »
Commentaires récents