Déjà frétille avril, ses soirées, longues éclairées, ses vacances pascales..
Et ces piles d’ouvrages qui tendent leurs pages et arguments plus attrayants que jamais.
Voici la recension, extraite des communiqués de presse, de parutions qui ont échappé – à ce jour – à ma lecture.
Paru le 2 janvier de l’an neuf, un premier roman : « En sauvant un apiculteur déraciné, le Vieux, au bord d’une route délabrée par la guerre, Vera l’herboriste ignore qu’elle se sauve elle-même. Pour le comprendre, il lui faudra recueillir l’histoire du fils, Vesko le Teigneux, encore prisonnier de ses peurs.
Le voyage épique de Vesko en voiture avec son père, à travers un pays devenu étranger, n’a été possible que par la grâce d’une substance bénéfique, un véritable viatique : le miel. «Chacun de nos gestes compte», assène Vera au narrateur, venu chez elle pour soigner un mal profond.
Dans le cabinet enfumé par les cigarettes et la tisane, pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, Vera lui conte cette aventure placée sous le signe du miel. L’herboriste a peut-être trouvé là le meilleur remède à ses maux, et le secret d’une sagesse… »
Le miel, Slobodan Despot, roman, Ed. Gallimard, janv 2014, 128 pp
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Parutions de février:
« Août 1942. Dans le wagon qui l’emporte vers Auschwitz, Edith, philosophe d’origine juive, disciple de Husserl, convertie au catholicisme et carmélite, remonte le fil de sa vie. Autour d’elle, des hommes, des femmes, des enfants juifs. Hannah, journaliste idéaliste et radicale, Suzanna, convertie elle aussi au catholicisme mais qui a préféré l’action au Carmel, ou encore Werner, ce jeune homme séduit par la foi d’Edith. Mais aussi le petit Emmy, à la recherche de son père. C’est à eux qu’Edith livre une part de sa vie intérieure, démêlant illusions, fantasmes, ambiguïtés; opposant au tragique de ce dernier voyage sa quête et sa passion de la vérité.
S’inspirant librement d’Edith Stein, devenue Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix et co-patronne de l’Europe, Maryse Wolinski a bâti un roman sensible sur un personnage énigmatique, aux amours contrariées, confronté au drame de l’Histoire et à la rencontre de la foi.«
La passion d’Edith S., roman, Maryse Wolinski, Ed Seuil, février 2014, 224 pp
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« Un secret a toujours hanté la famille de Veronica : brouillant sa mère Betty et ses grands-parents, la rendant nerveuse, distraite, fragile et surprotectrice malgré l’amour de son mari et l’aide sans faille de son amie Ana… Ce secret a un nom – Laura – et un visage pour Veronica depuis qu’à dix ans elle a trouvé, bien caché, le portrait d’une fille d’à peu près son âge dans la chambre de Betty. Mais le poids du secret, ou l’envie de se défier de ce mystère qui semble avoir tant fait souffrir sa mère – peut-être la jalousie, aussi – l’ont empêché de poser les questions nécessaires. Ce n’est que lorsque sa mère, fragilisée par ces années de combat intérieur, est hospitalisée, qu’elle force enfin son père à lui avouer qui est Laura. Et la révélation va changer sa vie. A partir d’un sujet d’actualité qui l’a beaucoup touchée, le scandale des bébés volés en Espagne, Clara Sanchez a bâti une histoire qui évite la plupart des clichés d’un thriller pour se concentrer sur l’évolution psychologique minutieuse de ses personnages. »
Entre dans la nuit, Clara Sanchez, roman, Ed Marabooks, février 2014, 476 pp
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Assise devant les jurés, sur le banc des accusés, Yvonne Carmichael écoute impassible les avocats retracer son histoire. Celle d’une femme de cinquante-deux ans, mère et épouse dévouée, généticienne reconnue et respectée. Mais aussi celle d’une femme insatisfaite, une femme en mal de passion. L’histoire d’une rencontre de hasard, dans les couloirs de Westminster, d’une attraction immédiate, irrésistible. De retrouvailles clandestines, hâtives et torrides.
Et l’histoire de ce soir où tout a basculé.
Coupable ou innocente ? Victime séduite ou femme indigne ? La cour doit trancher.
Au travers de lettres destinées à son mystérieux amant, Yvonne tente de justifier ses actes, pour lui, pour les siens, pour elle-même. Mais comment expliquer l’irrationnel ? Qui peut juger les crimes d’une femme amoureuse ? »
Portrait d’une femme sous influence, Louise Doughty, roman traduit de l’anglais par Patricia Haas, Ed Belfond, février 2014, 386 pp
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De tous les personnages représentés dans Les Ménines, le célèbre tableau de Velazquez, un seul nous reste totalement inconnu. Ni les contemporains du peintre ni les historiens n’en ont jusqu’ici découvert l’identité.
François Rachline s’empare de cet anonyme pour nous conduire, des bas-fonds de Madrid à la cour d’Espagne, dans l’intimité du roi Philippe IV. Nous sommes en 1656. Le lecteur plonge dans les arcanes du pouvoir, côtoie les indigents et les puissants, vit à l’heure du palais, des intrigues et des mensonges qui le parcourent, assiste enfin à l’incroyable coup d’éclat d’un miséreux.
Histoire d’un tableau dont Jorge Semprun disait qu’il « condensait en lui-même toute l’histoire de l’Espagne », Le mendiant de Velazquez est un grand roman historique, écrit dans une langue d’une pureté absolue.
Le mendiant de Vélasquez, François Rachline, roman, Ed. Albin Michel, 3ars 2014, 272 pp
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« À quelques semaines de son procès, Erik Schroder prend la plume pour expliquer ses actes à son ex-femme. Lui dire qu’il est un bon père. Qu’il n’a jamais voulu enlever leur fille, Meadow. Que leur petit road-trip n’avait qu’un but : voler quelques heures de bonheur avec son enfant.
Mais voilà, quelque chose est arrivé. Et tout ce qu’Erik a tu pendant trente ans remonte à la surface.
Comment un père aimant a-t-il pu mettre en danger sa propre fille ? Quels secrets cache son passé ? Qui est vraiment Erik Schroder ? »
Schroder, Amity Gaige, roman traduit de l’américain par Isabelle D. Philippe, Ed Belfond, mars 2014, 360 pp
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Un classique de la littérature américaine, roman d’apprentissage sur les jeunes années de Francie Nolan, fillette sensible, assoiffée de culture et de livres, dans le quartier misérable de Williamsburg au début du XXesiècle.
Le Lys de Brookly, Betty Smith, roman vintage, traduit de l’américain par Maurice Beerblock, Ed Bellfond, mars 2014, 720 pp
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« Tableau âpre et ténébreux de l’Irlande du XIXe siècle et de sa brutale réalité sociale, Un ciel rouge, le matin possède la puissance d’évocation des paysages du Donegal où il se déroule en partie. Le lyrisme sombre et poétique de Paul Lynch, qui signe là un remarquable premier roman, en exprime la force autant que les nuances, entre ombre et lumière.
Printemps 1832. Coll Coyle, jeune métayer au service d’un puissant propriétaire anglais, apprend qu’il est expulsé avec femme et enfants de la terre qu’il exploite. Ignorant la raison de sa disgrâce, il décide d’aller voir l’héritier de la famille, qui règne désormais en maître. Mais la confrontation tourne au drame : Coll Coyle n’a d’autre choix que de fuir. C’est le début d’une véritable chasse à l’homme, qui va le mener de la péninsule d’Inishowen à Londonderry puis aux États-Unis, en Pennsylvanie. Pleine de rage et d’espoirs déçus, son odyssée tragique parle d’oppression et de vengeance, du lien viscéral qui unit les hommes à leur terre. »
Un ciel rouge, le matin, Paul Lynch, roman, traduit de l’anglais (Irlande) par Marina Boraso, Ed Albin Michel, mars 2014, 288 pp
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Sans oublier la parution attendue, ce jeudi 3 avril , de l’ouvrage de Joseph Boyden,
Trois voix tissent l’écheveau d’une fresque où se confrontent les traditions et les cultures : celle d’un jeune jésuite français, d’un chef de guerre huron, et d’une captive iroquoise. Trois personnages réunis par les circonstances, divisés par leur appartenance. Car chacun mène sa propre guerre : l’un pour convertir les Indiens au christianisme, les autres, bien qu’ennemis, pour s’allier ou chasser ces « Corbeaux » venus prêcher sur leur terre. Trois destins scellés à jamais dans un monde sur le point de basculer.
Mêlant lyrisme et poésie, convoquant la singularité de chaque voix – habitée par la foi absolue ou la puissance prophétique du rêve – Boyden restitue, dans ce roman d’une puissance visuelle qui rappelle Le Nouveau Monde de Terrence Malick, la folie et l’absurdité de tout conflit, donnant à son livre une dimension d’une incroyable modernité, où « le passé et le futur sont le présent. »
Dans le grand cercle du monde, Joseph Boyden, roman traduit de l’anglais (Canada) par Michel Lederer, Ed. Albin Michel, avril 2014, 600 pp.
Rendez-vous demain, même heure, même blog pour l’amorce d’une décade thématique consacrée au centenaire de la naissance de Marguerite Duras.
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