Avril s’achève e sur une note (enfin) un peu printanière et quelques belles découvertes, chroniques et billets de faveur que vous découvrirez encore en ce début de mai.
Je ne veux pas vous faire attendre indûment de publications passées entre mes mains, que je n’ai pas (encore) pu lire. Y reviendrai-je? Cela se peut, telle cette Déesse des petites victoires (Yannick Grannec – Ed Anne Carrière, août 2012) échappée à ma rentrée littéraire que je saboure en ce moment. Je vous reviens sous mai, avec une fervente chronique.
En attendant, je vous propose de savourer les présentations suivantes communiquées par les maisons d’édition. Elle me paraissent dignes de votre attention…
Parutions de mars…
Un premier roman:
Bianca, une petite femme de chambre que tout le monde appelle Bica – le nom d’un café portugais bien serré – a deux rêves : faire un enfant pour que sa mère Maria Teves, récemment décédée, aille au ciel, et découvrir l’identité de son père, qu’on lui a toujours cachée. Mais rien ne se passe comme prévu : Maria réapparaît, morte et pourtant fraîche comme un gardon, et l’homme que Bica a choisi comme père de son enfant se dérobe. Il est trop beau, trop riche, et beaucoup trop marié. Les péripéties qui s’ensuivent, et qui mèneront Bica jusqu’à Lisbonne, se mêlent au récit d’une enfance nomade, où sa mère l’entraînait de ville en ville au rythme de ses amours improbables…
Poétique et tendre, cette histoire à la fantaisie débridée, où la saudade ne résiste pas à l’arôme d’un bon café, possède un charme et une légèreté proches de l’univers d’Amélie Poulain. Avec ses personnages décalés, son récit rythmé et piquant, ce premier roman est un vrai plaisir de lecture.
Les pères et les mères sont des humains comme les autres, Paul Mesa, roman, traduit de l’allemand par Dominique Autrand, Ed Albin Michel, mars 2013, 286 pp, 19,5 €
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Parus au mois d’avril:
Commençons par un premier roman assez tentant, je vous l’avoue…, mariage- selon l’éditeur – de philosophie et de judaïsme, d’Albert Cohen et de Woody Allen, avec pour quatrième de couverture, le slogan suivant
» Les vampires, ça n’existe pas.
La psychanalyse, ça ne marche pas.
On était vraiment fait pour se rencontrer »
Tentant..n’est-il pas? Je serais curieuse et ravie d’avoir vos impressions de lectures. N’hésitez pas à en laisser le commentaire sur ce blog.
Né à Nice en 1971, Joann Sfar est dessinateur, scénariste de BD et réalisateur de cinéma.
L’éternel, Joann Sfar, roman, Ed Albin Michel, avril 2013, 458 pp, 22 €
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Toujours chez Albin Michel et en avril , Carol Higgins Clark, comédienne, écrivain, fille de …sa mère, opte pour le suspense truffé d’humour. Voici ce qu’en dit l’éditeur:
Décidément, Regan Reilly ne reste jamais bien longtemps à l’abri de nouvelles péripéties… Même lors d’une virée shopping à West Hollywood ! Elle y tombe nez à nez avec Zelda, une amie connue il y a plusieurs années lors de la participation à un jeu télévisé, qui a soudainement hérité d’une grande fortune. Zelda n’a pas tardé à découvrir que l’argent n’attire pas que des amis. Invitée aux somptueuses soirées dans la villa de Zelda, Regan se retrouve au premières loges des intrigues familiales et manigances d’un entourage hollywoodien peu recommandable. Quand Zelda se fait empoisonner, c’est Regan qui mène l’enquête… sans savoir qu’elle-même est désormais en danger. Contre les escrocs prêts à tout pour extorquer l’argent, elle décide de sortir les crocs.
Arnaque à Hollywood, Carol Higgins Clark, roman, traduit de l’anglais (USA) par Béatrice Taupeau, Ed. Albin Michel, avril 2013, 240 pp, 18 €
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Dernier tome de la saga de Georges Duhamel (1884-1966), Le clan Pasquier 1913-1925, rassemble Cécile parmi nous, Le Combat contre les ombres, Suzanne et Les jeunes hommes et La Passion de Joseph Pasquier
Voici comment Georges Duhamel lui-même résumait l’esprit de cette oeuvre qui, pour n’être pas purement autobiographique, s’inspire en tous points de sa propre vie : « L’histoire des Pasquier a pour sujet principal l’ascension d’une famille du peuple à l’élite entre 1870 et 1930. Raymond Pasquier, fils d’un jardinier, homme aussi fantasque, qu’infidèle, touche-à-tout inspiré ou catastrophique, s’instruit laborieusement, jusqu’à obtenir (à 51 ans !) un diplôme de docteur en médecine, avec l’aide obstinée de son épouse Lucie. Épouse dont il a eu cinq enfants qui ont survécu. L’un d’eux, Laurent, le narrateur, deviendra, non sans efforts et aventures, un des premiers biologistes de son temps, récompensé par l’Académie française. L’aînée des filles, Cécile, musicienne exceptionnellement douée, sera de bonne heure une grande artiste. La plus jeune des filles, Suzanne, remarquable par sa beauté, deviendra comédienne. Le fils aîné, Joseph, enfiévré par l’appétit des biens temporels, s’illustrera comme homme d’argent, homme d’affaires et homme politique. Enfin, le dernier des enfants, Ferdinand, s’enfoncera tout doucement dans une médiocrité sans lueur. »
Le Clan Pasquier 1913-1925, Georges Duhamel, 4 romans, réédition le 10 avril 2013, 926 pp, 24 €
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Le nouveau John Irving:
Adolescent, Bill est troublé par ses béguins contre nature pour son beau-père, ses camarades de classe, et pour des femmes adultes aux petits seins juvéniles… Plus tard, il assumera son statut de suspect sexuel, et sa vie entière sera marquée par des amours inassouvies pour les hommes, les femmes et ceux ou celles qu’on appellera bientôt transgenres.
Dans ce roman drôle et touchant, jubilatoire et tragique, John Irving nous parle du désir, de la dissimulation et des affres d’une identité sexuelle « différente ». Du théâtre amateur de son enfance jusqu’au bar hot où se joue la révélation finale, en passant par la bibliothèque où la sculpturale Miss Frost l’initie — tout d’abord — à la littérature, le narrateur s’efforce de trouver un sens à sa vie sans rien nous cacher de ses frasques, de ses doutes et de son engagement pour la tolérance, pour la liberté de toutes les altérités.
A moi seul bien des personnages, John Irving, roman, traduit de l’anglais (Etas-Unis) par Josée Kamoun et Olivier Grenot, Ed du Seuik avril 2013, 478 pp, 21,8 €
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Une Jane Eyre révisitée de façon ..hard
Comme l’indique son titre, Jane Eyrotica, Charlotte Brontë et Karena Rose, MA éditions, avril 2013, 300 pp, 14,9 €
A savoir:
Jane Eyre a mené une dure vie de recluse : orpheline dès son plus jeune âge et méprisée par le reste de sa famille, elle a été envoyée à l’Institut Lowood, avant de devenir gouvernante au manoir de Thornfield. Elle qui n’a jamais pu satisfaire qu’en rêve ses besoins de tendresse et d’affection se trouve plongée dans un univers de passion, de désir et de sexe qu’incarne à ses yeux naïfs la personne du fier et ténébreux maître de la maison, Mr Rochester. Après quelques timides tentatives pour échapper à ses avances, Jane s’abandonne à son désir sauvage et brutal et se perd dans la fièvre de sa propre sensualité. Persuadée qu’un coeur se cache derrière les airs sombres et les réactions parfois brutales de son amant, elle cherche désespérément son amour et ses caresses avides. Mais elle découvre alors quelque chose dans le grenier… et son univers bascule pour toujours.
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Du côté de chez Belfond:
En collection [Vintage] paru, le 4 avril:
Le bâtard, Erskine Caldwell, roman, traduit de l’américain par Jean-Pierre Tubergue, Ed Belfond 1982 -2013, 166 pp, 16 €
[Un regard en arrière] vers un roman paru en 1982:
Prequel de la série éponyme créée par Neil Cross, un roman d’une noirceur inédite, à vous glacer le sang…
Dans la lignée d’Un jour, une comédie à l’anglaise irrésistible, qui enchaîne chausse-trappes et quiproquos, sur les tribulations amoureuses d’un comédien raté pris dans les mailles d’un star-system impitoyable. La poisse, Stephen McQueen connaît bien. Un divorce mal cicatrisé, une enfant qui le prend de haut, un studio minable dans une banlieue perdue, un CV qui déborde de rôles de figuration muette et inanimée… Pour ce trentenaire londonien, la vie a un goût amer. Pourtant, il le sait, il le sent, il ne lui manque pas grand-chose pour enfin mettre son nom en haut de l’affiche. Et voici que le destin semble lui offrir une chance de révéler son talent. Promu doublure-remplaçant du célébrissime et so sexy Josh Harper, Stephen attend chaque soir l’occasion de jouer les premiers rôles. Alors que ce dernier pensait avoir touché le fond, la fortune place sur son chemin la belle et sensible Nora, la femme de Josh… L’amour ou la gloire, telle est la question. Pour une fois, David Nicholls, roman, traduit de l’anglais par Valérie Bourgeois, avril 2013, 352 pp, 22 € |
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