Tandis que la vendredi sonne le glas de la semaine et de vacances – belges – ravigorantes nous poursuivons le survol de parutions passées entre nos mains curieuses, échappées à des lunettes que nous ne possédons pas, du reste..
A savoir:
Paru le 20 mars,
Cinquième roman de Fatou Diome, l’ouvrage pose le problème du devenir adulte. Voyons-en l’argument, extrait du site de l’éditeur:
Salie est invitée un samedi à un dîner du type « papa, maman et les enfants, plus quelques amis ». Mais cette invitation d’une apparente simplicité la plonge dans l’angoisse. Pourquoi est-ce si « impossible » pour elle d’aller chez les autres ? De répondre aux questions banales sur sa vie, sur ses parents ? Salie se lance dans une conversation avec « la Petite », sorte de voix intérieure et de double de la narratrice, enfant. Cette dernière va la forcer à revenir sur son passé, à revisiter son enfance pour comprendre l’origine de cette peur. Salie reconvoque alors ses souvenirs, la vie à Niodior, la difficulté d’être une enfant illégitime, d’endurer le rejet et la violence des adultes, les grands-parents maternels qui l’ont tant aimée…
A partir d’une matière très personnelle et intime, Fatou Diome parvient à créer un inoubliable personnage, Salie. Le roman est l’histoire d’une enfant grandie trop vite et qui ne parvient pas à s’ajuster au monde des adultes. Mais c’est aussi l’histoire d’une libération, car l’introspection que mène Salie pour apprivoiser ses vieux démons, tantôt avec rage et colère, tantôt avec douceur et humour, est salvatrice.
Impossible de grandir, Fatou Diome, roman, Ed. Flammarion, mars 2013, 408 pp , 21 €
****
Paru en janvier 2013, L’atelier des miracles entend rendre le goût de la vie à des êtres aux machoires écorchées. Voyons ce qu’en présente l’éditeur, JC Lattès
Prof d’histoire-géo mariée à un politicien narcissique, Mariette est au bout du rouleau. Une provocation de trop et elle craque, envoyant valser un élève dans l’escalier. Mariette a franchi la ligne rouge.
Millie, jeune secrétaire intérimaire, vit dans une solitude monacale. Mais un soir, son immeuble brûle. Elle tourne le dos aux flammes se jette dans le vide. Déserteur de l’armée, Monsieur Mike a fait de la rue son foyer. Installé tranquillement sous un porche, il ne s’attendait pas à ce que, ce matin, le « farfadet » et sa bande le passent à tabac.
Au moment où Mariette, Millie et Mike heurtent le mur de leur existence, un homme providentiel surgit et leur tend la main – Jean, qui accueille dans son Atelier les âmes cassées, et dont on dit qu’il fait des miracles.
Mais peut-on vraiment se reconstruire sans affronter ses fantômes ? Avancer en se mentant et en mentant aux autres ? Ensemble, les locataires de l’Atelier vont devoir accepter leur part d’ombre, tandis que le mystérieux Jean tire les ficelles d’un jeu de plus en plus dangereux.
L’atelier des miracles, Valérie Tong Cuong, roman, Ed. JCLattès, janvier 2013, 270 pp, 17 €
***************
Frais paru, ce 4 avril, un thriller noir, paru chez Belfond…noir
Luther: L’alerte, de Neil Cross, thriller, éd Belfond, avril 2013n 352 pp, 20,50 €
Argument (extrait du site Belfond)
Dérangeant, angoissant et sans pitié, un trip dans l’infinie noirceur de l’âme humaine. Dans un Londres crépusculaire, découvrez le héros tourmenté de Luther, la série phénomène créée par Neil Cross.
Tous ses collègues s’accordent à le dire : John Luther est un excellent flic. Un homme impressionnant, par son physique, ses principes ; un détective intuitif, admiré pour ses résultats.
Mais la réalité est plus sombre. Insomnie, dépression, accès de violence, à force de côtoyer le mal, Luther est en train de perdre pied.
Une situation qui inquiète. À commencer par son épouse, impuissante à apaiser cet homme lancé dans une guerre personnelle contre le crime.
Et l’enquête qui s’annonce ne va rien arranger : face à un tueur d’enfants qui joue avec ses nerfs, combien de temps encore Luther parviendra-t-il à contrôler ses démons et à rester du bon côté de la loi ?
Luther: L’alerte, Neil Cross, roman, traduit de l’anglais par Renaud Morin, Ed Belfond noir, avril 2013, 352 pp, 20,5 €
****************
» Certaines mères transpirent la maman de partout, c’est comme si on les vaporisait chaque matin d’une odeur douce et enrobante »
Paru le 7 février, Le début de la tyrannie explore la toxicité de certaines relations mère-fille
L’argument extrait du site de l’éditeur : Comment se relever de la mort de sa mère quand on n’a jamais reçu la moindre marque d’affection de sa part ? C’est le point de départ de l’histoire d’Alice, jeune trentenaire affligée d’un incorrigible manque de confiance en soi, et qui tente vaille que vaille de réussir sa vie sentimentale et professionnelle. Depuis son enfance, elle n’a cessé d’être rabaissée par cette femme de pouvoir froide, égoïste et, qui plus est, hypocondriaque. Jusqu’à ce que la nouvelle tombe, sans appel, puisque cette fois il ne s’agit plus de symptômes imaginaires : sa mère est bien atteinte d’un cancer incurable. Impuissante devant le déclin de celle qui a toujours été pour elle une statue d’airain, Alice espère que cette vulnérabilité nouvelle permette enfin à sa mère de fendre l’armure. Alors que désormais le temps presse, elle organise un voyage en tête à tête à Cuba avec celle dont elle souhaite encore se rapprocher… Certaines personnes sont parfois incapables d’aimer. C’est le constat que dresse Tristane Banon dans ce roman désenchanté mais souvent drôle, à force de situations effarantes. La relation mère-fille tumultueuse qu’elle retrace dépeint deux femmes unies par un lien indéfectible mais que tout oppose : l’une, insensible et habituée à dicter sa loi ; l’autre artiste fragile constamment dans le doute ; la première ne cessant de voir en la seconde une perdante, une ratée, une incapable ; l’autre idéalisant sans cesse celle qui l’a mise au monde, admirant sa force de caractère, son indépendance, sa réussite sociale, même lorsque celles-ci se construisent à ses dépends. Touchante, Alice fait montre d’un amour inconditionnel pour sa mère, quels que soient ses griefs. Et brosse en creux un portrait de femme impitoyable qui démontre, si besoin était, que l’instinct maternel est définitivement loin d’être inné. D’une écriture à fleur de peau, instinctive et spontanée, à l’instar de cette jeune femme incapable de grandir tant que sa mère se refuse à l’aimer, Le Début de la tyrannie explore à travers sa narration originale et la singularité de son ton les notions d’héritage et de construction de soi, montrant de quelle manière se transmet d’une génération à l’autre la difficulté d’aimer. Mais c’est aussi un roman |
Le début de la tyrannie, Tristane Banon, roman, Ed Julliard, janvier 2013, 192 pp, 18 €
***************
Paru le 14 février, auprès des Editions de la Table ronde: L’aube noire, de Mario Falcone, roman, traduit de l’italier par Carole Cavallera, 420 pp, 22 €
L’argument que nous en propose l’éditeur: À l’aube du 28 décembre 1908, un tremblement de terre efface de la carte Messine, l’une des plus belles villes d’Italie. Pourtant, quatre mois plus tôt, alors que la fête de l’Assomption est célébrée avec ferveur et enthousiasme, rien ne semble pouvoir ébranler la ville. Les enfants du peuple y sont élevés dans le respect d’une aristocratie toute-puissante, qu’incarne avec morgue la famille Torielli ; quant aux clans mafieux, ils se partagent paisiblement les extorsions de fonds que nul n’ose dénoncer.
Mais un drame éclate au grand soleil de ce 15 août : une jeune fille est sauvagement assassinée. L’enquête, confiée au lieutenant de carabiniers Marco Sestili, s’annonce complexe et périlleuse, d’autant que d’autres meurtres sont commis, plongeant la population dans le désarroi. Confronté à une véritable omerta, Sestili aura fort à faire pour trouver le fil de la vérité dans un écheveau de vengeances, de corruption, d’adultères et de secrets de famille.
Jusqu’à ce que le cataclysme mette à nu l’étendue des passions humaines
*******************
Et pour conclure, la revue de ce jour
Le roman historique de Jean d’Aillon, Dans les griffes de la Ligue ( Les aventures d’Olivier Hauteville) Ed Flammarion, mars 2013, 582 pp, 22 €
1er août 1589 : Henri III est poignardé par le moine Jacques Clément. Mais un doute s’installe chez Olivier d’Hauteville : le visage de l’assassin, même défiguré par les coups des gardes du roi, ne ressemble guère à celui du Clément qu’il a connu. De plus, la jeune Gabrielle d’Estrée confirme que l’homme massacré n’est pas le Jacobin rencontré la veille du régicide. Qu’est-il arrivé ? Y a-t-il eu substitution ? Si oui, qui a tué Henri III ? Et où se cache le meurtrier ?
Henri IV et ses proches doivent à tout prix savoir. D’autant que la Sainte Ligue s’active et qu’une société secrète, les Gardiens de la Foi, cherche la ruine du Béarnais. Pour qui oeuvrent ces archanges de la mort ?
Chargé de résoudre ces énigmes, Olivier Hauteville doit frôler la mort et repousser les limites de l’infamie. A ses risques et périls…comme à ceux des siens.
Extrait du site de l’éditeur
Rendez-vous demain pour le second volet de ce survol d’actualité littéraire
Commentaires récents