Quatrième de couverture

livres-20pile1.jpgCe dernier vendredi de septembre consacre le retour de notre rubrique mensuelle, Quatrième de couverture.

A savoir les parutions d’août et de septembre passées entre nos mains, dont nous vous livrons l’argument – puisé sur le site de l’éditeur – faute d’avoir pu les lire personnellement

Paru le 22 août, chez Calmann-Lévy, 120 Journées, roman de Jérôme Noirez.

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 » Huit collégiens : quatre filles, quatre garçons âgés de douze à quinze ans. Ils se connaissent, s’ignorent, et se rendent au collège par des routes divergentes. Un soir, ils ne ressortent pas de leur établissement. Ils se réveillent à Silling, un lieu obscur, souterrain, mi-bunker mi-pensionnat où quatre mois durant, ils devront se plier à des rituels étranges, des simulacres scolaires, tantôt subjugués tantôt livrés à leur propre passivité, spectateurs et acteurs de drames sanglants.  

À ce récit se superpose celui d’un conteur radiophonique, chargé de s’adresser aux collégiens séquestrés depuis son ordinateur. Il se prête au jeu moyennant finance sans être convaincu d’avoir un auditoire. Le voilà qui narre des histoires d’adolescence drôles, tragiques, horrifiques, des contes de fées peuplés de princes-zombies et de limnées géantes. Entre le dedans et le dehors, le quasi-fantasme et le presque-réel, de bizarres conjonctions naîtront. « Parce que toute existence a besoin d’un récit… Ce n’est pas la puberté qui différencie l’enfant de l’adolescent, mais ce soudain déni de récit que les adultes imposent aux enfants quand ils décident de voir en eux autre chose. L’adolescent n’est qu’un enfant privé de récit, monsieur Duclos… »

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Paru le 6 septembre  aux éditions Myriapode, Le descendant africain de Rimbaud ( Victor Kathémo)

 le_descendant_africain_d_arthur_rimbaud_01.jpg« Racho est un homme originaire de Dirédoua près de Harar en Éthiopie. Sa trisaïeule, femme Amhara d’une certaine élégance, vécut une brève idylle avec Arthur Rimbaud pendant le deuxième séjour de ce dernier à Harar. Suite à la famine due à la guerre et aux problèmes de sécheresse sévissant en Éthiopie, la famille de Racho s’exila dans le Golfe de Guinée.

Comme Rimbaud, Racho fait état d’une veine artistique profonde. Il est sculpteur et offre une nouvelle vie aux bibelots et colifichets qu’il ramasse au Port autonome de Cototrou. Mais son art ne répondant à aucune règle académique, Racho a du mal à se faire accepter par ses pairs et à vivre de son art. Il va ainsi décider de tout laisser tomber et d’aller mener sa vie sur le continent de son illustre ancêtre dans l’espoir d’y recevoir, du fait de sa filiation, un abord princier. Pour ce faire, il embarque sur un navire marchand dissimulé dans un container. Débarqué au Havre, il n’a qu’une idée en tête: visiter la tombe de son ancêtre et traverser le Rhin pour élire domicile en Rhénanie. Cueilli par les policiers allemands, il se fera renvoyer en France où, pour se prémunir contre une situation de clandestinité, il sera obligé de déposer une demande d’asile politique perdant définitivement la maîtrise de son destin. »

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Paru le 13 septembre aux éditions la Branche,  Tais-toi et meurs d’Alain Mabanckou.

« Julietais_toi_et_meurs_01.jpgn Makambo est un jeune Congolais fraîchement débarqué en France sous le nom de José Montfort. Il est accueilli à Paris par Pedro, figure de proue du milieu congolais de la capitale. Rusé renard, Sapeur à la pointe des tendances et « homme d’affaires » au bras long, Pedro prend Julien sous son aile, l’initiant au monde des combines souterraines. Puis, crise oblige, Pedro propose à Julien une mission mystérieuse mais particulièrement juteuse. Seule condition : ne pas poser de question… C’est ainsi que Julien se retrouve, un vendredi 13, témoin de la défenestration d’une jeune femme. Il est arrêté.
En prison, il écrit un journal, dans lequel il tente de reconstituer l’enchaînement sinistre des événements qui l’ont conduit à la détention. »

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Paru ce 25 septembre aux éditions Zofia de Lannurien, En route vers un avenir radieux, de Brigid Pasulka, traduit de l’anglais par Lucie Delplanque

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À la veille de la seconde guerre mondiale, dans un village niché au sein des montagnes du sud de la Pologne, un jeune homme prénommé Pigeon tombe éperdument amoureux d’une jeune fille au regard angélique, Anielica. Pigeon fait des merveilles de ses ‟mains d’or” et entreprend de transformer le modeste logis familial en une belle demeure, construisant ainsi les fondements de son amour pour Anielica. Mais le surgissement de la guerre coupe court à leur idylle et déjoue leur projet de mariage. Prenant part à la Résistance, ils parviennent à survivre au conflit armé. À la fin de la guerre, ils quittent leur village en se faisant la promesse d’une vie nouvelle. Près de cinquante ans plus tard, leur petite-fille Beata part sur leurs traces, en quête de cette ‟vie nouvelle”, et rejoint la ville de conte de fées dépeinte dans les histoires de sa grand-mère. Mais quand elle arrive à Cracovie, elle découvre une ville prise en étau entre son passé et son avenir, entre une vieillesse éreintée et une jeunesse insatisfaite. Accueillie par sa cousine Irena, au tempérament bien trempé, et sa fille Magda, aussi épanouie qu’irresponsable, Beata peine à trouver sa place au beau milieu d’une ville polonaise des années quatre-vingt-dix et d’un tourbillon de relations tumultueuses entre Irena et Magda. De tragédies inattendues en petits miracles, Beata ouvre malgré tout les yeux sur l’histoire de sa famille et celle de son pays, et distingue dans cette Pologne nouvelle la lueur de son identité. Au fil de En route vers un avenir radieux, Brigid Pasulka tisse ensemble deux histoires remarquables, un demi-siècle de l’histoire polonaise à travers l’héritage d’une famille.

 Une note sur l’auteur de ce livre qui retient notre attention:
 
« Descendante d’immigrés polonais, Brigid Pasulka a passé la plupart de son enfance dans une région agricole du nord de l’Illinois. Très tôt attirée par la littérature, Cracovie fut pour elle la source originelle de son écriture romanesque. En 1994, âgée de 22 ans à cette époque, elle arrive à Cracovie sans endroit où loger, sans emploi, sans contacts et sans connaissance de la langue. Malgré ces difficultés matérielles et barrières culturelles, elle tombe rapidement amoureuse du lieu et se résout à apprendre le polonais. Elle choisit ensuite de vivre dans la région pendant une année entière. Après quelques temps consacrés au travail, aux études et au bénévolat en Italie, en Allemagne, en Russie, en Grande-Bretagne et en Ukraine, Brigid revient fréquemment à Cracovie. Diplômée du Dartmouth College, le Programme des écrivains à l’Université de l’Illinois à Chicago (MA), Brigid Pasulka enseigne actuellement à la Whitney Young High Scool, école d’État de Chicago.
En route vers un avenir radieux (A long, long time ago & essentially true) est son premier roman qui raconte l’histoire d’une famille polonaise, d’un passé troublé par la seconde guerre mondiale au présent d’une Pologne post-communiste des années 1990. En 2010, Brigid Pasulka remporta le Prix Hemingway Foundation et fut éditée par Barnes & Noble aux États-Unis. «