Quatrième de couverture

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Novembre achève carrière, riches prix et une série de beaux ouvrages coincés sous le mur briqué d’un retard abyssal en chroniques de lectures….

Je vous en livre les arguments extraits des sites de leurs bienheureux éditeurs

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 « À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l’un près de l’autre, chacun perdu au fond de sa solitude. Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l’ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l’étude qu’elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d’Or, raconte à Yannis les grands mythes de l’Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits… Un projet d’hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école, sorte de phalanstère qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ?
Lequel des deux projets l’emportera ? Alors que l’île s’interroge sur le choix à faire, d’autres rapports se dessinent entre ces trois personnages, grâce à l’amitié bouleversante qui s’installe entre l’enfant autiste et l’homme vieillissant. »

L’enfant qui mesurait le monde, Metin Arditi, roman, Ed. Grasset, août 2016, 304 pp

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Amis depuis toujours, deux vieillards se retrouvent chaque année dans un hôtel de luxe des Alpes suisses : un chef d’orchestre anglais qui a renoncé depuis longtemps à son métier et un cinéaste américain qui prépare fiévreusement son « film-testament ». Les deux hommes savent que le temps leur est compté.

Après le succès de son film Youth, primé plusieurs fois aux European Film Awards, Paolo Sorrentino s’est lancé dans l’écriture de ce roman sombre et drôle qui révèle de lui une tout autre facette, et confirme que le réalisateur adulé de La Grande Bellezza est aussi un des grands écrivains italiens du moment.
 

Youth, Paolo Sorrentino, roman traduit de l’italien par Françoise Brun, Ed Albin Michel, nov. 2016, 230 pp

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téléchargement (16).jpg Les femmes se l’arrachent, les hommes le détestent : liberté d’esprit, tempérament de feu, courage… Hadrien, baron de Belsolles, est un homme que l’on admire ou que l’on craint.

Lorsqu’il débarque à Fort Saint-Pierre en 1654, il ne tarde pas à provoquer le scandale. Sur ce territoire encore peuplé de redoutables Indiens caraïbe, il fait rapidement fortune là où tout le monde a échoué : dans la canne à sucre, l’or blanc de la Martinique. Justicier dans l’âme, Hadrien veut affranchir ses esclaves, que ses ennemis disent envoûtés, et vit au grand jour sa passion pour une belle mulâtresse. Mais les sbires d’un Mazarin acharné à sa perte ne désespèrent pas de retrouver un jour cet insaisissable détenteur du secret le plus convoité au monde…

Flibuste, sorcellerie, alchimie, complots, duels, amours torrides… après Le baron de Beausoleil, Thibaut d’Anthonay poursuit avec panache et élégance une fresque digne des grands romans d’aventure.

Le baron de Belsolles, Thierry d’Anthonay, roman, Ed. Albin Michel, nov. 2016, 440 pp

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product_9782072694363_195x320.jpg « Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés.
C’est à la question : «Qu’est-ce que je fais là?» que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur. »

Guide des égarés, Jean d’Ormesson, essai, co-édition Albin Michel/ Héloïse d’Ormesson, oct. 2016, 128 pp

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« Je rencontrais une écriture qui crevait la surface protectrice de la vie pour toucher l’âme, le corps qui souffre ce qu’un être humain ne doit pas souffrir. Les mots peuvent dire ce qu’il est à peine supportable de voir, et de concevoir. Et ils peuvent ramener l’amour que Charlotte Delbo avait eu pour toutes celles, ceux qu’elle avait vu souffrir. La lucidité, la capacité de dire et d’écrire était là. Une langue pouvait rendre ce qui avait eu lieu. Le trou que faisait dans notre humanité la catastrophe d’Auschwitz, un écrivain me donnait le moyen de le raccommoder avec une œuvre qui en faisait le récit. Elle avait cherché la beauté de la langue dans le terrible des mots ciselés en arrêtes coupantes. Elle les disait avec la douceur qui prend quand l’au-delà de la douleur est atteint.
Elle l’écrivait des années plus tard, ouvrait les images restées, elle interrogeait avec liberté les souvenirs au moment où elle les écrivait, elle découvrait la vie retrouvée ». 
G. D.
collection littéraire dirigée par Martine Saada
 
Charlotte Delbo. La vie retrouvée, Ghislaine Dunant, essai, Ed Grasset, août 2016, 608 pp
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9782709649377-001-X_0.jpeg J’étais jeune et je découvrais à quel point l’Histoire qu’on maintient vivante est modulable et subjective. Le Sud-Ouest africain a été une répétition avant le grand bal. La modernité avant l’heure. Mais personne ne voulait m’écouter. »

1889. Jakob Ackermann et une vingtaine de soldats allemands débarquent dans le Sud-Ouest africain. Ils ont pour mission de créer une colonie de peuplement. Ils s’imaginent être des bâtisseurs, l’étendard de la modernité.

2004. En marge d’une journée commémorant le massacre des Hereros, un jeune métis namibien interroge son passé. Comme son pays, il est fait de contradictions, de violences. Il est l’héritier de ce qui n’aurait pas dû être.

L’un pense écrire l’Histoire, l’autre la questionne. Leurs voix se répondent. Elles racontent le destin de ces hommes et de cette terre convoitée, conquise, ravagée, où le XXe siècle est peut-être né.

Cartographie de l’oubli, Niels Labuzan, roman,Ed JcLattès, août 2016, 522 pp

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téléchargement (17).jpg Changer de vie et revenir à l’essentiel : voilà ce à quoi aspirent Damon et Amy, deux trentenaires originaires de Los Angeles, en couple depuis six ans.
C’est justement ce que propose « Rain Dragon », une grande ferme bio du nord-ouest des États-Unis qui pratique l’agriculture raisonnée. Un projet alternatif qui attire beaucoup de jeunes en quête d’un idéal de vie et dans lequel tous deux vont peu à peu  se faire une place, en s’éloignant inéluctablement l’un de l’autre.

La vie idéale, Jon Raymond, roman traduit de l’américain par Nathalie Bru, Ed. Albin Michel, nov. 2016, coll.  » Terres d’Amérique », 336 pp

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téléchargement (8).jpgQui a assassiné la belle Katja au cours d’une folle nuit de carnaval à Blankenberge près de Bruges ? Joris, la dernière personne avec laquelle on l’a aperçue, reste introuvable. Sa mère, une femme dépressive au passé mystérieux, prétend ne pas savoir où il se trouve. Pourquoi n’a-t-elle jamais voulu révéler qui était le père de Joris ?
Liesse populaire, secrets de famille, prostitution, meurtres… entre deux bocks de Duvel et quelques péripéties conjugales hautes en couleurs, le commissaire Van Inn et son fidèle adjoint Versavel mènent une enquête qui ne sera pas de tout repos !

 

Bas les masques, Pieter Aspe, roman traduit du néerlandais (Belgique) par Emmanuèle Sandron, Ed. Albin Michel, nov. 2016, 320 pp

Un commentaire sur “Quatrième de couverture

  • Un petit Belge 28 novembre 2016 at 17 h 36 min

    A première vue, c’est le roman de Pieter Aspe qui m’attire le plus, puis le livre de Jean d’Ormesson (quel plaisir de l’entendre à la télévision! J’aimerais vieillir comme lui, en gardant l’esprit et l’humour…). Bonne semaine Apolline.

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