Quatrième de couverture (1/2)

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Vous aurez découvert avec joie et intérêt – je l’espère – les nombreuses chroniques d’une rentrée littéraire bellement féconde. 

Quelques monticules d’ouvrages attendent, patients, un prêté de regard – et plus si affinités..

Je vous en livre déjà les arguments, extraits des sites de leurs éditeurs.

Et vous souhaite un excellente fin de  congé de Toussaint.

 

Penchons nous sur la littérature, écoutons le propos de Pierre Michon:

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 » Parmi les entretiens que j’ai donnés depuis 1984, j’en ai réuni trente. On y trouvera le jeu de masques que ce genre exige, des contrevérités peut-être, de l’incongru, des traits de mauvaise foi, mais sûrement aussi quelques vérités, pas toutes involontaires.
Et puis, relisant ces propos, je me dis qu’à défaut de la vérité introuvable, on y trouve enlacés les souvenirs et les lectures qui m’ont constitué : le panthéon  aztèque et la chasse à Dieu dansMoby Dick, « le petit roman de trente pages » de Lautréamont et le rasoir d’un théologien anglais, une écoute enfantine de Salammbô qui est ma scène primitive, des lieux et des noms. Melville et Faulkner, Beckett, y voyagent parmi des toponymes limousins. Mes morts bavards, Flaubert, Rimbaud et Villon, Giono et Borges, Hugo y fréquentent des prolétaires morts sans discours. 
 
Pierre Michon »

Le roi vient quand il veut- Propos sur la littérature, Pierre Michon, essai, Ed. Albin Michel, sept. 2016, 446 pp

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Un premier roman: 

9782213699318-001-X_0 (1).jpeg » Emma Linarès voulait que sa vie soit intense. Voire héroïque. Grande lectrice, elle se rêvait en personnage de roman.
Un jour, après y avoir longuement songé, elle a franchi le portail intimidant d’un camp militaire.
L’armée. N’était-ce pas là que se vivaient les dernières aventures ?
Sans doute. Mais seulement quand elle aurait appris à s’habiller en moins de cinq minutes, à ramper dans la boue, à se mettre au garde-à-vous, à nommer chaque pièce de son fusil d’assaut et à chanter sa nostalgie virile pour une belle blonde retée au pays « 

Féminine, Emilie Gullaumin, roman, Ed. Fayard août 2016, 400 pp

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 « Elle était totalement déterminée. Allégorie d’une Espagne fière et rebelle, lèvres rouges, cheveux noirs noués en chignon dans une résille, revêtue d’un tailleur noir sur des bas également noirs, chaussée de noir enfin, elle s’assit, telle l’annonce de la mort, dans le fauteuil, dos à la fenêtre.  La fin du cauchemar était proche. »
 
Histoire d’amour, de trahison et de sang, Avec la mort en tenue de bataille nous plonge dans la guerre civile d’Espagne avec une puissance d’autant plus rare qu’elle est incarnée par un inoubliable personnage : Inès, mère et épouse respectable qui, lorsque le conflit éclate, se jette à corps perdu dans le maelström de cette lutte fratricide dont elle découvre avec stupeur toutes les ambiguïtés.
Évocation historique d’une tragédie emblématique, le roman de José Alvarez est aussi le sublime portrait d’une femme qui symbolise l’âme suppliciée de l’Espagne, celui d’une mère combattante que l’horreur de la guerre révèle à elle-même.

Avec la mort en tenue de bataille, José Alvarez, roman, Ed. Albin Michel, août 2016, 220 pp

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 téléchargement (7).jpg « Meurtre ou tragique accident ? À la fête de l’école, quelqu’un a trouvé la mort. Mais qui est vraiment responsable du drame ?
Trois femmes à la croisée des chemins, des ex-maris et leurs nouvelles épouses, des familles recomposées (ou décomposées), qui cachent tous ces redoutables petits mensonges que l’on se raconte à soi-même pour continuer de vivre… Après Le Secret du mari, best-seller international, Liane Moriarty nous plonge une fois encore dans l’univers clos de ces quartiers résidentiels qui dissimulent derrière leurs jolies façades d’inavouables secrets. Avec elle, le sourire n’est jamais loin des larmes.

Bientôt sur les écrans télé, la grande série HBO inspirée du roman, réunira dans les rôles principaux deux lectrices enthousiastes : Nicole Kidman et Reese Witherspoon !

Petits secrets, grands mensonges, Liane Moriarty, roman traduit de l’anglais (Australie) par Béatrice Taupeau, Ed. Albin Michel, 1er septembre 2016, 48O pp

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 Les Parisiens

 

« Jeune provincial avide de réussite et de plaisirs, Aurélien se lance à l’assaut de Paris, et de la grande aventure du Théâtre. Beau, désinvolte, insolent, il fait la conquête d’un éminent chef d’orchestre, séduit une vieille faiseuse de carrières, pince les fesses d’un ministre et charme un cacochyme empereur des médias. Dans les salons, les fêtes mondaines et les backrooms où se mettent à nu les édiles culturels, où les prétendants aux nominations se déchirent, où l’on conspire à l’envi et profane les réputations, Aurélien est le nouveau talent qu’on rêve d’étreindre comme une jeune proie – et qui, sûrement, saura se montrer prodigue.
Mais ses vraies amours sont ailleurs. Iris, Serena, Kamel, Gloria, Ulrika…, reines transgenres et faune de la nuit, qui prennent d’assaut Pôle Emploi et ourdissent une décisive révolte des putes. Et surtout Lucas, enfant trop mal aimé, poète magnifique mais inaccompli qui cherche avec humilité et désespoir une raison d’être au monde, de vivre encore, de croire…
Tour à tour féroce et fervente, orgiaque et lyrique, dérisoire et grandiose, cette nef des intrigants, des saints et des prostitué(e)s tangue puissamment entre rire et douleur, sonde les coeurs et les reins d’un parisianisme méphitique et narcissique, nourri d’illusions balzaciennes et ivre d’incarner cette Ville Lumière, sur laquelle flotte comme un drapeau – sans cesse brandi, vénéré et lacéré – le suaire d’un Art salvateur »

 

Les Parisiens, Olivier Py, roman, Ed. Actes Sud, août 2016, 544 pp

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 L'inconnu du parvis

Les franges d’une ville, ruelles pleines d’ombre, friches industrielles, vert délavé du canal sur lequel glissent imperturbables les péniches. Là, vit Antoine Comino, garagiste, dans le calme plat de la routine.

La découverte au point du jour d’un cadavre, gisant sur le parvis de la mairie, va bouleverser le train-train du garagiste. Les enquêteurs, qui concluront au suicide, ne disposent que d’un seul indice pour renouer le fil des événements : le véhicule avec lequel la victime s’est rendue sur les lieux du drame.

 Antoine Comino, qui a eu cette voiture en main, est alors taraudé par une question : pourquoi cet homme a-t-il mis fin à ses jours ? Il ne veut pas s’en tenir aux apparences. « Il y a dans le geste de ce pauvre bougre quelque chose qui relève du mal du monde », pressent-il. Et de se lancer sur les traces de l’inconnu du parvis.

 

 L’inconnu du parvis, Giuseppe Santoliquido, roman,  Genèse Edition, setp.2016 , 128 pp

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Au cours de l’été 1876, Robert Louis Stevenson (qui n’est pas encore le célèbre romancier de L’Île au trésor) part à l’aventure sur les rivières et canaux du Nord avec son ami Walter Simpson. Les deux sportsmen ambitionnent de relier Anvers à Compiègne en canoë. Une sacrée escapade qui est aussi un riche voyage « intérieur » pour le jeune écrivain, affamé d’indépendance et confronté à des péripéties, à des lieux, à des personnages grandeur nature…

En 2011, Frédéric Chef s’est élancé sur les traces de ce colporteur magnifique qui professe que « le dehors guérit ». Il rejoint ainsi le fantôme de Stevenson en marchant ou en pagayant à ses côtés. Et, poursuivant son enquête jusqu’en forêt de Barbizon, il y respire l’air de la bohème artistique de son mentor.

Illustrations inédites de Daniel Casanave

Le Colporteur magnifique, Frédéric Chef, roman, Ed. Weyrich,  sept 2016, 128 pp

 

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téléchargement (7).jpgElle, vingt-trois ans, enfant de la consommation et des réseaux sociaux, noie ses craintes dans l’alcool, le sexe et la fête, sans se préoccuper du lendemain, un principe de vie. Il vient de terminer ses études et travaille sans passion dans une société où l’argent est roi. Pour eux, ni passé ni avenir. Perdus et désenchantés, deux jeunes d’aujourd’hui qui cherchent à se réinventer.
 
Dans un texte crépusculaire, Aurélien Gougaud entremêle leurs voix, leurs errances, leur soif de vivre, touchant au plus près la vérité d’une génération en quête de repères. Un premier roman d’une surprenante maturité, qui révèle le talent d’un jeune auteur de vingt-cinq ans.

Lithium, Aurélien Gougaud, roman, Ed. Albin Michel, août 2016, 190 pp

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« Longtemps après l’adolescence, Jean Mattern relit la «fantaisie pompéienne» de Wilhelm Jensen, discret écrivain munichois (1837-1911), et le commentaire que Freud en a fait en 1907. À la suite d’un rêve qui redonne vie à une figure de marbre antique, un jeune archéologue se rend dans un état second à Pompéi. La jeune femme de son rêve vit en réalité en bas de chez lui, et n’est autre que son amie d’enfance, oubliée : elle le suivra dans son voyage, le guérira de son délire en y entrant et en utilisant les mêmes médicaments langagiers que le psychanalyste. L’amour est médecin, et la psychanalyse est une archéologie de l’amour.
Jean Mattern entre-tisse plusieurs fils dans cet essai : celui de sa propre psychanalyse, de ses pertes et de ses deuils, celui d’une découverte vitale singulière ; le fil de l’éclairage que sa deuxième lecture du Délire et les rêves à trente ans de distance projette sur la première, et sur lui-même ; celui réciproque qu’il porte sur le texte de Freud.
L’auteur s’expose et s’explique simplement, directement, au grand jour. Mais l’énigme de son enquête rappelle que, dans Pompéi enseveli, la lumière de midi accueille des fantômes. »

De la perte et d’autres bonheurs, Jean Mattern, essai, Ed. Gallimard, oct. 2016, 70 pp