Ils m’attendent courtoisement, sur le bureau, depuis quelques semaines., ces ouvrages qu’il me tardait de découvrir et déjà la rentrée me happe, me kidnappe, m’obligeant à voguer vers de nouveaux horizons, pour vous servir à temps, les perles repérées . J’espère de tous coeur et esprit, revenir sur l’une ou l’autre des publications suivantes, dont je vous livre les quatrièmes de couvertures, extraites des sites de leurs éditeurs.
Ainsi se clôt le mois de juin , je vous souhaite bon juillet
Il vous souvient du somptueux « Une année studieuse » (chronique sur ce blog); Anne Wiazemsky nous revient, avec la chronique autobiographique des événements de mai 68
«La traque des étudiants se poursuivait boulevard Saint-Germain et rue Saint-Jacques. Des groupes de jeunes, garçons et filles mélangés, se battaient à mains nues contre les matraques des policiers, d’autres lançaient différents objets ramassés sur les trottoirs. Parfois, des fumées m’empêchaient de distinguer qui attaquait qui. Nous apprendrions plus tard qu’il s’agissait de gaz lacrymogènes.
Le téléphone sonna.
C’était Jean-Luc, très inquiet, qui craignait que je n’aie pas eu le temps de regagner notre appartement. « Écoute Europe numéro 1, ça barde au Quartier latin! » Nous étions le 3 mai 1968. »
Un an après, Anne Wiazemsky Ed. Gallimard, janvier 2015, 210 pp
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Auprès des mêmes éditions Gallimard – collection blanche, Alexis Jenni (Prix Goncourt 2011 pour l’Art français de la guerre) publie un second roman: La nuit de Walenhammes; en voici l’argument:
« Walenhammes est la plus grande ville industrielle du nord de la France, et on sait à peine qu’elle existe. Quand les terribles événements que l’on sait commencèrent à la détruire, Charles Avril y vint sur un coup de tête, pour écrire quelques articles qu’il pourrait vendre au site d’information où il est pigiste.
À Walenhammes, après la fermeture des mines et du haut-fourneau, il ne reste qu’un peuple abondant dont on ne sait pas quoi faire. Georges Fenycz, maire de cette immense municipalité décatie, a une idée simple : la pauvreté enrichit. Alors se déverse sur Walenhammes la cruelle guignolade du libéralisme, qui absorbe toutes les critiques qu’on lui adresse, dont on ne peut plus rien dire à moins d’en écrire un roman qui déborde.
Charles en est le spectateur, tout en découvrant ce à quoi il ne s’attendait pas : l’amour d’une maître-nageuse, l’amitié d’hommes qui continuent de vivre malgré tout, et l’affection d’une petite fille qui pense devenir adulte en lisant jusqu’au bout Les Démons de Dostoïevski.
Ce roman décrit l’installation d’un monde nouveau qui désormais sera le nôtre. »
La nuit de Walenhammes, Alexis Jenni, roman, Ed. Gallimard, mai 2015, 410 pp
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«
« François Cheng, poète, essayiste et sage venu de l’autre bout du monde, est devenu l’une des figures les plus appréciées du public.
Au fil de cinq entretiens sur France Culture (À voix nue), Françoise Siri, journaliste, « passeuse » de poésie et créatrice d’événements littéraires, a voulu en savoir plus sur son parcours. De son enfance chinoise à l’Académie française, François Cheng raconte la misère de ses premières années en France et son apprentissage de la langue. Sur un ton très personnel, il dévoile ses sources d’inspiration et sa pensée intime, évoquant la beauté, la mort, le mal – ses thèmes de prédilection – mais aussi la méditation telle qu’il la pratique, l’amitié, l’amour… et même la pâtisserie française dont il se délecte !
Ces entretiens passionnants sont suivis de douze poèmes inédits. Autant de moments de simple et subtile profondeur. »
Entretiens avec Françoise Siri, François Cheng,Ed. Albin Michel , mars 2015, 123 pp
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Un roman historique qui me semble, à juste titre, souverain- j’espère avoir l’occasion d’y revenir
«
1615. Anne d’Autriche, infante d’Espagne, quitte son pays natal pour lier son destin à celui de Louis XIII. Ses espoirs seront vite anéantis : tenue à l’écart des affaires de l’État par son époux et sa belle mère, tous deux jaloux de leurs prérogatives, elle découvre par ailleurs le peu d’attirance du roi pour le beau sexe. Sa vie devient un enfer.
Une entrevue galante à la nuit tombée, avec le séduisant duc de Buckingham fait scandale dans les cours européennes et déchaîne la fureur d’un souverain humilié. Le cardinal de Richelieu, qui gouverne la France d’une poigne de fer, espionne désormais la reine sans relâche tandis que la duchesse de Chevreuse multiplie les intrigues autour d’elle, provoquant de graves crises qui ébranlent le trône. Parvenir à embrasser les intérêts de la France et se sentir enfin reine, tel sera l’enjeu douloureux d’Anne d’Autriche jusqu’à la naissance de son fils, le futur Roi-Soleil.
Raison souveraine, Karin Hann, roman historique , Ed. du Rocher, mars 2015, 420 pp
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