Prodigieuse, cette nouvelle édition des "Madeleines du Méridien" avec pour invités, Patrick Roegiers, six Rois, un Régent .
Orchestrée par Nicky et Brice Depasse, Apolline Elter et Alain Trellu, photographe, la dégustation des madeleines rassembla Marie-Christine et Bernard Delforge, Annick et Etienne de Francquen, Louis Jadoul, Brigitte Leysen, Paul de Meeûs d’Argenteuil, Manuella et Bernard de Streel, Eric Tasté et Bernard Yerlès – le comédien – en une tablée attentive, joyeuse, vibrant d’empathie aux propos de l’auteur.
On peut vous les révéler désormais: les" madeleines" de Patrick Roegiers – l’auteur vit à Paris depuis 25 ans – sont belges, résolûment belges. Des croquettes aux crevettes flandriennes – l ‘auteur nous en lut la superbe description, p 103 de son abécédaire, Le Mal du pays – à la tarte au riz bien ardennaise (ibidem p 419), nous dégustâmes en plat de résistance, des tomates farcies, assorties d’une divine purée. Car c’est bien de résistance qu’il agit: résistance face à ces deux énormes et belges défauts que sont le déni et l’amnésie.
Et Patrick Roegiers de prévenir avec une verve passionnée, avec ce recul et cet intérêt plus que jamais porté à la Belgique, depuis sa résidence parisienne ,que notre pays vivait peut-être l’épilogue de son destin.
L’éloquence de Patrick Roegiers, sa générosité verbale, alliée à une gentillesse innée , une réelle simplicité de contact a rendu l’écoute de ses propos, royale.
C’est en toute discrétion que Bernard Yerlès – un de mes comédiens-fétiche, je vous l’avoue : Rose et Val, le truculent Merci les enfants vont bien, le poignant Ma fille est innocente, et tant d’autres pièces, films et téléfilms, mais oui, c’est lui – a pris part à cette belle tablée.
Une mention aussi pour l’accueil et la créativité de l’équipe de "L’Epicerie". C’est un défi culinaire que de réussir avec brio et authenticité ces mets basiques, enfouis dans les tréfonds de l’enfance que sont les "madeleines de nos auteurs".
Apolline Elter
La spectaculaire histoire des Rois des Belges, Patrick Roegiers, Paris, Perrin, août 2007, 451 pp (voir chronique sur le blog)
Le mal du pays. Autobiographie de la Belgique, Paris, Le Seuil, janvier 2005, 552 pp.
Mais oui, quelle soirée passionnante grâce à toi!
C’est vraiment une expérience à reconduire. Nous sommes maintenant motivés à 1000 % à cette lecture et ainsi enrichir nos connaissances historiques même si ce grand écrivain de Patrick ne se prétend pas être un historien. Il est mieux que ça, car il suscite notre intérêt pour l’histoire de notre spectaculaire pays.
De gros bisous à toute la famille
Eric
Merci Eric, ton commentaire me fait un énorme plaisir. J’ai été subjuguée comme toi par l’énorme culture de Patrick Roegiers, son discours passionnnant et sa simplicité de contact.
A bientôt!
Christine
ah moi j’aurais aimé être là rien que pour Bernard Yerlès ! mmmmh