C’est un de nos grands regrets d’une fin d’année surchargée: n’avoir pu lire (encore) l’essai biographique de Jean Marchioni
Je vous en livre argurment, extrait du site de l’éditeur
Dans l’attente de jours meilleurs
« La singularité de Vivant Denon (1747-1825) est d’être pluriel en toute chose. Multiples talents, métiers divers, incessants voyages ont façonné non pas une vie mais “des vies”. Aussi, les biographies qui lui ont été consacrées n’ont pas manqué jusqu’aux années 1990. Or, depuis, deux sources archivistiques majeures ont paru et éclairent de façon nouvelle la vie de Denon : les Lettres à Bettine (Actes Sud, 1999) dévoilent le secret bien gardé d’un amour durablement partagé, et pénètrent la psychologie de l’homme ; sa Correspondance administrative permet de suivre au jour le jour le labeur prodigieux du protecteur des arts sous le règne de Napoléon Ier. Bâti sur le dépouillement systématique de ces lettres, cet essai se veut comme une “interview” de Denon. L’ ensemble permet d’offrir un portrait tout à fait inédit de l’homme et de son activité créatrice.
Mystérieux, insaisissable, déconcertant, surprenant, secret, cet homme pétri de l’humanisme encyclopédique du xviiie siècle a fait de sa vie une aventure prodigieuse guidée par le génie et le talent. De l’atelier de gravure au feu du combat, de Paris à Louxor et aux capitales européennes, il a tout connu des hommes comme des événements de son époque.
À la nation a été dévolu son véritable héritage moral et artistique. Sans lui, nous n’aurions ni le Louvre actuel, ni la primeur de la recherche égyptologique, ni la colonne Vendôme, et le musée de Versailles n’abriterait pas l’iconographie picturale du Premier Empire dont il avait su inspirer les commandes.
Vivant Denon ou l’Ame du Louvre, Jean Marchioni, essai biographique, Ed. Actes Sud, avril 2017, 304 pp
Commentaires récents