La vie édifiante d’Antoni Gaudí (1852-1926)*
On disait donc: voici notre cher Anton (ou Antoni, comme vous le préférez – désolée pour les accents toniques, la police ne me les permet pas…. Non pas Antoine, il ne faut pas exagérer) amoureux. Celui que la postérité a figé en célibataire convaincu, oncle dévoué à la protection de sa nièce orpheline,Rossita, est attiré, on pourrait même dire, fasciné, par la personnalité de Josefa Moreu.
Josefa? Connais pas.
Josefa arbore une chevelure acajou flamboyante, d’une rousseur quelque peu exubérante. On la dit belle, libérée, rompue aux idées nouvelles, socialistes, à la libre-pensée. Elle chante, elle nage, parle français…et compense la fougue de son tempérament par des manières qui trahissent sa bonne éducation.
Anton – c’est décidé, je l’appelle Anton – a 25 ans. Il est amoureux, rustre et empêtré dans des manières qu’il n’a pas pris le souci de peaufiner. Il ne sait pas parler aux femmes….
Résultat: Josefa – Pepeta pour les intimes – cède à l’attrait intellectuel que produit le génial artiste mais repousse sa demande en mariage.
Rendez-vous, dimanche 13 septembre pour la suite du récit…
* Les sources qui nourrissent ce récit sont variées. Usage important est cepandant fait de l’ouvrage de Joan Castellar-Gassol: Gaudi. La vie d’un visionnaire, paru aux Edicions de 1984 (Barcelona) et traduit du catalan par Anne-Sophie Heisel.
Commentaires récents