Les vintages se suivent, point ne se ressemblent
Voici l’argument que nous donnent les éditions Belfond, du roman d’Anne Petry:
Un premier roman poignant, par une auteure injustement oubliée dans l’héritage du Harlem Renaissance, un véritable morceau de bravoure vendu à plus d’un million d’exemplaires lors de sa parution aux États-Unis, en 1947. Dans le Harlem des années 1940, le combat acharné de Lutie Johnson, jeune mère célibataire noire, qui tente de s’élever au-dessus de sa condition.
Avec
La Rue, la collection « Vintage » poursuit son exploration du noir, genre aux multiples facettes, et dévoile une misère sociale extrême, où règnent en maîtres la pauvreté et la corruption.
Des rues comme la 116e, réservées aux nègres ou aux mulâtres, avaient fait de Pop un vieil ivrogne timide et tué Mom quand Lutie était encore tout bébé.
Dans cet immeuble où elle habitait actuellement, c’était aussi la rue qui avait amené Mrs Hedges à faire de sa chambre un bordel.
Et le concierge, la rue l’avait maintenu dans les bas-fonds, loin de l’air et de la lumière, jusqu’à ce que l’horrible obsession de la chair l’ait dévoré. Mais rien de tout cela ne lui arriverait à elle, Lutie, parce qu’elle avait la volonté de lutter sans relâche.
La rue, Anne Petry, roman [vintage noir] traduit de l’américain par Martine Monod, Nicole et Philippe Soupault, Ed. Belfond, mai 2017, 384 pp
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