Large coup de coeur pour la première étape de notre escapade à NYC (entendez New York City), une visite de la Frick Collection .
Je vois déjà poindre à vos lèvres un jeu de mot par trop facile (et vilain).
Mettons les choses au point. C’est vrai qu’il était fortuné Henry Clay FRICK (1849-1919), magnat de l’acier. Sa fortune était colossale. Heureusement, il était amateur d’art – éclairé – et eut l’extrême bon goût de léguer son hôtel particulier de la 5e avenue, rempli d’oeuvres prestigieuses de notre culture européenne.
L’Hôtel se visite à travers une quinzaine de pièces. Henry Clay Frick, qui l’avait fait construire en 1914 n’y résidera que les cinq dernières années de sa vie, puisqu’il meurt en 1919.
Commençons la visite par la salle à manger. Les meubles affichent un style XVIIIe, ils sont beaux mais aussi fonctionnels. Une attention spéciale est portée à leur confort. L’hôte des lieux dispensait, d’octobre à mai, deux dîners par semaine (+/- 26 couverts). Son chef français, réputé, fut rappelé en sa patrie durant la guerre 1914-18; avant son départ, il avait établi une charte, reprenant les normes d’excellence des mets à servir.
La salle de réception présente des toiles de Fragonard entourées de boiseries dorées exécutées en France.
Un grand portrait d’Henry Clay Frick trône dans la bibliothèque, tandis que dans le coin, jaillit le sourire furtif de Lady Hamilton, magnifique portrait peint par George Rowney. Le destin de ladite Lady semble nourrir des points communs avec Elizabeth Chudleigh (L’Excessive- Alexandra Lapierre, voir ouvrage en vitrine du blog) nous nous pencherons sur la question. En tout cas, un coup de foudre perso.
Une immense galerie fut construite, destinée à faire admirer les nombreuses acquisitions de l’amateur éclairé. Si la plupart des oeuvres qu’on peut y admirer y furent posées du vivant de l’industriel, il faut imaginer quece dernier en faisait accrocher plusieurs par hauteur de panneau…
A remarquer, la dernière acquisition de Monsieur Frick, La maïtresse et la servante, un Vermeer au sujet épistolaire, voilà qui ne pouvait que nous plaire.
De surcroît admirerez, si vous le souhaitez, des oeuvres de Van Eyck (Jan), Van Dyck (Antoon), Thomas Gainsborough, Rembrandt, … une partie de retable attribuée à Piero della Francesca,. un George Latour un peu décevant pour la grande fan que vous voyez en moi – considérons que l’oeuvre vient de son atelier plutôt que de sa main – .avant que de savourer la paix d’un atrium , véritable jardin d’hiver (et d’été caniculaire) recouvert d’une verrière. A noter que la verrière n’existait pas du temps du propriétaire des lieux, l’entrée était cochère.
Caution: vous serez délesté de votre précieux audio-guide, un quart d’heure avant la fermeture du musée, sans même qu’il ne vous soit accordé de terminer l’explic….amorcée. Time’s time before time
AE from NY
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