Zizi Cabane

Vous avez aimé De Pierre et d’os (Le Tripode, oct.2020)) et me l’avez signifié

Vous aimerez Zizi Cabane et le confirmerez

Déclinant une nouvelle fois, cette présence de l’absence, chère à son écriture, Bérangère Cournut nous offre une fiction de  … pierres et d’eau.

L’absente, c’est Odile, la maman, partie sans crier gare.

Alors se relaient les voix de ses enfants, tous trois affublés de surnoms, Béguin, Chiffon et Zizi Cabane, la cadette.

Et d’observer leur père, Ferment, qui tente de noyer son chagrin, de sauver pierres et maison de l’invasion liquide, enveloppante et par instants parlante d’une source non identifiée.

  » C’est l’hiver, Ferment, il faut se reposer »

L’homme est triste, désespéré.

L’arrivée de Marcel Tremble, « un homme assez âgé », membre supposé de la famille d’Odile, apporte une touche de confort, de bienfaisance et de vie, à la famille

. Il prend les choses en mains et lé déménagement provisoire d’une maison devenue insalubre.

Il devient peu à peu ce « pépé », chéri de la famille, facteur de gaité et de normalité, aux côtés de tante Jeanne dévouée et chérie elle aussi.

Polyphonique, ponctué de missives et traversé d’une superbe poétique, le texte se fait roman d’apprentissage, de gestion de deuil, son acceptation, qui consacre le passage de la jeune enfant à l’âge adulte

 J‘ai des enfants/ – je me souviens -/ J’ai un mari/ – je me souviens –

Tous ont un jour ou l’autre/ dormi contre mon sein / Et je sais désormais /  par quel moyen / prolonger notre lien 

Zizi Cabane, Bérangère Cournut, roman, Ed.Le Tripode, août 2022, 240 p

 

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