Ce fut un best-seller, lors de sa parution en 1927 (Ed. Plon)
Et pour cause, Alexandra David-Néel (1868-1969), son auteur, avait pénétré, en 1924, la cité interdite de Lhassa (Tibet), y avait séjourné deux mois, accompagnée d’Aphur Yongden, le jeune lama dont elle fera son fils adoptif, déguisée en mendiante, dans le plus pur incognito.
Vous parlez d’un exploit.
L’aventurière du reste n’en n’était pas peu fière, qui déclarait que […] pour la première fois depuis que la terre existe, une femme étrangère a contemplé la ville interdite .
Elle affirma aussi que ce séjour de 2 mois lui avait davantage appris sur les us et moeurs tibétains que les années passées précédemment en ce pays.
Nourri d’une plume maîtrisée, d’un rythme tendu , palpitant, d’une bonne dose de satisfaction, d’un zeste contrôlé d’auto-dérision voire d’humour, et par moments de romantisme.. le récit décrit, étape par étape, la progression d’une expédition précaire, risquée, follement aventureuse. N’oublions pas que les quatre précédentes tentatives d’accéder à la cité interdite, avaient échoué…
Ajouté aux nombreuses années déjà passées en Orient (Inde, Japon, Corée, Chine , Tibet, ..) ce « voyage » impose Alexandra David-Néel comme la grande dépositaire de la sagesse orientale. Une sagesse qu’elle entend traduire à l’intention des Occidentaux.
Apolline Elter
Voyage d’une Parisienne à Lhassa,Alexandra David-Néel, récit, Ed. Plon, 1927- nombreuses rééditions dont Pocket, février 2013, 374 pp
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