Longtemps, j’ai batifolé sur les toits.
S’exclame, très proustien, l’écrivain-voyageur, cher à notre blog, Sylvain Tesson.
Las, un jour -arrosé – d’août 2014, l’oscillant quadra chute de la toiture d’un chalet de Chamonix. S »ensuivent hospitalisation, convalescence, reprise rapide et courageuse de la marche à travers la France. Il relate cette dernière dans le superbe récit, Sur les chemins noirs chroniqué à votre intention en date du 31 mars dernier: http://editionsdelermitage.skynetblogs.be/archive/2017/03/27/sur-les-chemins-noirs-8713665.html
Mais il ne s’arrête là. Conscient du côté salutaire, voire thérapeutique, de la tenue d’un journal intime , « bouée de sauvetage dans l’océan [des] errements. » et du « naufrage de la quarantaine« , l’écrivain livre, à notre intention, la relation d’événements et des convulsions intimes qui ont jalonné sa vie, de janvier 2014 au printemps 2017 de sa mise sous presse
Il épice ses propos de réflexions et d’aphorismes savoureux.
Si l’aphorisme est un fragment, peut-on dire que j’ai trouvé des tessons?
Une très légère oscillation, Journal 2014-2017, Sylvain Tesson, Ed. Equateurs, mai 2017, 232 pp
Philippe et Sylvain Tesson étaient les invités d’une brillante, confondante, confrontation père-fils, lors du dernier Festival de la correspondance de Grignan
Je reproduis à votre intention spéciale, le compte rendu que nous en avions établi:
La rencontre des Tesson, père et fils – Philippe et Sylvain – se fit joute verbale de toute haute volée. Reliés par un scepticisme, un relativisme, cultivés au sein du cercle familial, Philippe et Sylvain les déclinent de façon différente, à la mode de Voltaire et du siècle des Lumières pour le premier, sur un mode plutôt stoïcien pour le second, « resté [selon ses propres dires]dans l’obscurité« . Maniant le verbe et les paradoxes jusqu’à plus soif – il faisait en effet caniculaire en cette cour des Adhémar – père et fils ont incarné une correspondance à ce point intime et suprême qu’elle se passe ….d’expression . N’est-ce pas là paradoxe suprême pour une lignée de « bavards » assumée. Et Sylvain Tesson de s’exclamer : » Nous aimons tellement parler qu’il nous est arrivé de dire n’importe quoi plutôt que des vérités. » .
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