« Ma mère n’était pas un exemple. Simplement une personne singulière, d’une joie et d’une puissance de vie admirables. Son souvenir m’accompagne. Qu’il accompagne le lecteur de ce livre, en lui faisant penser à d’autres êtres de cet ordre, et je serai content. »
A Sabine Sobczac, sa mère, décédée début juillet 2016, Stéphane Audeguy rend le plus digne des hommages, traçant sa vie, ses deux mariages et son portrait, sous forme d’une « tendre élégie », mâtinée d’humour mais surtout d’amour.
Troisième de fratrie, l’écrivain a conscience d’avoir été désiré « fille »; il analyse finement les répercussions de cette espérance déçue dans les rapports avec sa mère et son propre avènement à l’écriture.
Des noms successifs de Sobczak, Audeguy et Julienne qui structurent l’histoire de cette mère et les parties du récit, jaillit son prénom de « Sabine » , chapeau de la quatrième et dernière partie , voie d’accès à la femme, à son être intime.
Ce faisant, et c’est le motif du titre, de la publication, Stéphane Audeguy, entend, par le biais de la sienne, rendre hommage à toutes les mères singulières. Les nôtres.
Un enfant admire sa mère; cela n’est rien.Elle se trouve, rétrospectivement, mériter cette admiration ? Voilà qui est un peu mieux. Et si je me permets de l’évoquer publiquement, c’est pour celles à qui elle ressemble, et pour saluer leur courage
Une mère, Stéphane Audeguy, élégie, Ed. du Seuil, sept. 2017, 160 pp
Commentaires récents