Lorsque Gustave Flaubert débarque à Concarneau, mi-septembre 1875 – il a 53 ans – il est un proie à un profond désarroi.
Le célèbre écrivain traverse, en effet, une crise financière, d’inspiration, de solitude …. risque de s’y engourdir.
Il se regarde comme un homme fini
Même la tendre amitié que lui témoigne George Sand ne parvient à l’en extraire.
Celle des deux Georges,- Pouchet et Pelletier – lui sera salutaire car les compères ont décidé de prendre soin de leur ami: promenades, bains de mer, dîners joyeux et arrosés auront bientôt raison de cette mauvaise passe. Gustave se remet à écrire. Il planche sur la « Légende de Saint Julien l’hospitalier » , dont la rédaction a déjà été entamée quelques décennies auparavant. La nouvelle paraîtra en 1877, dans le recueil Les Trois contes.
Prenant prétexte de faits avérés – une pancarte posée sur la façade de l’anicienne auberge Sergent atteste du séjour de Flaubert en ses murs – Alexandre Postel nous offre une plongée introspective dans le mal-être de l’auteur et l’exigence de son travail d’écriture.
Une lecture recommandée
Apolline Eter
Un automne de Flaubert, Alexandre Postel, roman, Ed. Gallimard, janvier 2020, 144 pp