« Tout le long du chemin qui menait au cabinet du docteur, il rumina cette histoire de meurtre, certainement crapuleux, qui tombait sur ses complots élégants comme un cheveu dans une bisque au homard »
S’il est bien une diffamation insoutenable, pour un gentleman cambrioleur, c’est celle de se faire taxer d’assassin.
Arsène Lupin ne goûte pas de ce pain-là.
Le voici donc parti, aux nez et barbe de l’inspecteur Ganimard et sous une série d’identités et de faciès les plus inventifs, à la poursuite d’un certain Rauconnière – Yves de son prénom- un serial étrangleur, officiellement décédé.
Et de proposer ses services d’infirmiers, d’accepter ceux de patients, auprès de la clinique psychiatrique Legrand de Fontenay-aux-Roses .
Une maison de fous, en d’autres termes
Et de fait, les pensionnaires sont bien singuliers
Et Rosaline Perdrion, la préposée de l’accueil, bien avenante, qui va bientôt convertir Arsène en honnête magicien.
On aura tout vu.
Ou presque.
Se jouant aimablement des romans de Maurice Leblanc et d’un héros « tombé » dans le domaine public depuis 2012, Frédéric Lenormand nous invite à une lecture au second degré d’une série qui connaît à nouveau un succès fracassant, depuis qu’Omar Sy s’est emparé du rôle d’Arsène Lupin.
Un thriller divertissant.
Un amour d’Arsène Lupin, Frédéric Lenormand, thriller, Ed. JC Lattès / Masque poche, janvier 2021, 250 pp