Triptyque en Ré mineur

« A force de de n’échanger que par écrit, nous étions en train de nous transformer en personnages de papier. Si c’est très romantique comme manière de faire, très XIXe siècle, ça demeure tout de même limité. Et vu que nos lettres mettent un temps variable pour traverser l’océan, souvent on se retrouve à parler en décalé, ce qui n’aide pas à poursuivre les conversations entamées »

Comme son titre l’indique, le roman est à trois volets.

A nous d’en trouver le fil conducteur

La première partie est épistolaire,

Exquise, elle esquisse un véritable tableau de vie, d’atmosphère, au départ de Belgrade et des années ’70, et à travers les lettres que Milena  envoie à Sam, son amour transatlantique

De Sam, pas de réponses – du moins produites dans la narration mais on les devine en filigranes dans le corps des lettres , les réactions de Milena, ses supputations.

Quand les lettres parviennent mystérieusement à la narratrice, en plein confinement 2020, accompagnées d’un tapuscrit, elles réverbèrent singulièrement son vécu à près de cinquante années d’intervalle., inspirent sa propre écriture et suscitent un singulier mécanisme de (con)fusion des destins.  C’est l’enjeu du troisième volet.

. Quant à la rencontre de la jeune femme avec la vieille et égarée, Madame Lily et aux amours, à la fusion… confusionnelle de ladite Lily et d’une certaine Clara,  dans le Berlin des années 30, elles nourrissent le deuxième volet du triptyque et …le ferment du roman.

A Elter

  Sonia Ristić, roman, Ed. Intervalles, août 2022, 272 pp

 

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