Toutes les couleurs du monde

toutes les couleurs du monde - Giovanni Montanaro

  » Peut-être qu’un jour je déchirerai tout moi aussi, , je détruirai cette lettre mot après mot, avec application, afin que chaque phrase me coupe, me blesse. »

Lettre-fleuve adressée par Thérèse Sansonge, jeune femme abusivement taxée de folle, à Vincent  Van Gogh, le roman imagine un séjour effectué par de dernier, entre août 1879 et juin 1880 dans le bourg au nom coloré de Geel (qui signifie « jaune » en flamand. Connu pour la cohabitation, depuis le Moyen Age, et en toute liberté,  de fous et de sains d’esprit, Geel aurait nourri la palette chromatique du célèbre peintre, aurait eu sur lui, comme sur Thérèse Sansonge, un effet salvateur.

Ce probable passage de Van Gogh à Geel, entre le 14 août 1879 et le 22 juin de l’année suivante – période qui ne porte pas trace de lettres – serait-il la clef de compréhension de son oeuvre. C’est le postulat de l’auteur

AE,

Toutes les couleurs du monde Giovanni Montanaro, roman traduit de l’italien par Camille Paul, Ed. Grasset, avril 2014, 204 pp