Thomas Drimm

Thomas Drimm

« J’ai 13 ans moins le quart et je suis le seul à pouvoir sauver le monde.

Si je veux. »

Peut-être aurez-vous reçu le slogan sur votre portable, si vous avez opté pour l’abonnement des 61 épisodes de Thomas Drimm,diffusés en avant-première quotidienne depuis le mois de juin…

Pour ce premier tome d’une saga destinée aux jeunes de 12 à 112 ans, Didier Van Cauwelaert entraîne le lecteur dans un monde futuriste, régi par des politiques absurdes, aux côtés de Thomas Drimm. Jeune ado, Thomas promène  solitude, obésité et passion pour le cerf-volant dans un quotidien coincé entre un père alcoolique et une mère, psychologue- en chef – de casino. Le meurtre accidentel d’un éminent savant et la réincarnation de sa puce en ourson de peluche créera entre Thomas et Léo Pictone une relation…obligée.

L’enjeu du thriller est le simple salut de l’Humanité: il s’agit de détruire le Bouclier antimatière créé par le savant, qui, récupérant l’énergie contenue dans les puces des morts, empêche « les âmes de quitter l’attraction terrestre » , partant, « les désincarnations de l’au-delà de nous aider en se réincarnant« . CQFD.

Si le lecteur perçoit d’emblée le côté initiatique du récit qui permet à Thomas d’entrer dans le monde des adultes , l’humour qui pousse certaines de nos pratiques contemporaines au comble de leur absurdité, il retrouve un Didier Van Cauwelaert passionné des modes de communications para-normales et puissances vibratoires,  qui avaient fait le piment d’une certaine « Madeleine du Méridien«  (http://editionsdelermitage.skynetblogs.be/post/5676773/)

« C’est ça le drame de mon invention! Dès qu’un photon approche, le pictonium crée aussitôt un antiphoton qui le repousse! Or ce sont les photons qui véhiculent notre conscience après la mort! Si tu ne m’aides pas à détruire le Bouclier pour libérer les âmes prisonnières de leurs puces, Thomas, l’espèce humaine va disparaître! »

En filigranes et pudiquement caché sous le couvert de l’humour et d’une action soutenue , une attachante histoire d’amitié entre un ado et une vieille éminence, et les prémisses de l’amour porté à  la belle Brenda,  de 10 ans son aînée.

« Chaque fois qu’on croit agir pour le bien de l’humanité, on fait son malheur. »

A suivre, donc…

Apolline Elter

Thomas Drimm, 1. La fin du monde tombe un jeudi, roman, Didier van Cauwelaert, oct.2009, 396 pp, 18 €