Ce n’est pas pure coïncidence si je vous présente en ce jour que nous dévouons à George Sand (voir en vitrine du blog, notre atelier-lecteurs de ce soir consacré à Nohant) un bel ouvrage, rédigé par Gonzague Saint Bris (lequel dédicace, ce soir, au Rosa Bonheur, son ouvrage dédié à la peintre éponyme – Billet de faveur et informations pratiques en vitrine du blog) et illustré des aquarelles et dessins de Philippe Lorin , lequel nous a récemment enchantés des superbes illustrations du livre consacré à Jean Ferrat (Nelson Monfort – chronique sur ce blog). Le monde est petit, me direz-vous, il est surtout…magnifique.
Edité en 2004, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de George Sand, l’ouvrage est préfacé de la plume de Françoise Chandernagor, grande habituée de Nohant: » Et brusquement, vous vous apercevez que c’est auprès d’elle, comme elle, que vous auriez aimé vivre, que cette pionnière, cette solitaire, cette femme forte, cette « déclassée » si gentiment rangée, a été votre modèle, que Nohant est votre rêve d’enfant, que Nohant est votre aboutissement: le retour « au pays »,la belle maison des champs, les petits-enfants qui courent dans le jardin, les amis de Paris qui s’arrêtent en passant, les vieux amants, les grandes « tablées », les confidences, les fous rires, le jour, tout le jour, donné au plaisir, à ‘amitié, à la vie – et la nuit, les nuits, toutes les nuits, à l’écriture. »
Consignant de Paris à Gargilesse les lieux d’habitation de la célèbre romancière, Gonzague Saint Bris fait évidemment la part belle et majeure à Nohant, le point d’ancrage, « l’alpha et l’oméga de l’oeuvre de George Sand« , « le crépuscule de George et l’Aurore de Sand« . Un Nohant qu’il présente sous la forme d’une visite guidée, pièce par pièce, en ce compris le parc et le pavillon Flaubert, lumineusement illustrée du pinceau de Philippe Lorin. Est-il meilleur moyen pour pénétrer l’âme d’une femme qui » a élevé l’hospitalité à la hauteur d’un art« ?
Les lieux, demeures et châteaux de l’univers romanesque sandien ne sont pas oubliés non plus qui font l’objet de très belles pages.
Un ouvrage que je vous recommande.
Laissant le mot de la fin à Gustave Flaubert et à ces quelques lignes de sa lettre de château : » Il n’y a que cinq jours depuis notre séparation et je m’ennuie de vous comme une bête. Je m’ennuie d’Aurore et de toute la maisonnée jusqu’à Fadet. Oui! c’est comme ça. On est si bien chez vous! Vous êtes tous si bons et si spirituels! Pourquoi ne peut-on pas vivre ensemble, pourquoi la vie est-elle toujours mal arrangée(…)
Sur les pas de George Sand, Gonzague Saint Bris – Illustrations de Philippe Lorin – Beau livre – Presses de la Renaissance – janvier 2004, 100 pp – 26 €
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