Tandis que son couple s’enlise et se rompt – Olivia, la brillante avocate internationale ne supporte plus le tempérament de son époux – Jean-Rémi Le Guen est amené, sous l’injonction de Cédric, son fils aîné – lui-même en perdition – de prendre sa vie en main.
» Tu ne t’es jamais demandé par hasard si c’était pas ton petit monde minable à toi que tu essayais de protéger, on se demande pourquoi? Dans la vie, mon GRAND, il faut parfois savoir choisir, se bouger un peu, merde! »
C’est ce qu’il fait, sous le regard attentif de Tom, son fils de douze ans, narrateur partiel du récit. Rompant avec la confortable situation professionnelle offerte par son beau-père, Jean-Rémi renoue avec ses racines, son vrai métier de jardinier et sauve par la-même celles de ses enfants et d’un ginkgo bicentenaire.
« On n’enterre pas comme ça des années de tricherie avec soi-même. Et les tricheries des grandes personnes crèvent les yeux des enfants et brisent leur élan. »
Un récit agréablement orchestré par la plume féconde et résolument « tendance » de Janine Boissard, qui pose, autour du thème des racines, celui du dialogue entre les générations.
Apolline Elter
Sois un homme, papa, Janine Boissard, roman, Fayard, 312 pp, 19,90 €
« Sois un homme, papa », titre parfait pour un enième roman sur la confrontation et le dialogue entre les générations dont Jeanine Boissard s’est fait la spécialiste. Et rien qu’à la lecture des extraits choisis (pleins de ce bon sens moralisant auquel forcément on adhère 😉 on devine l’auteur !
Voilà une chronique qui vise juste, merci Apolline.
Merci Marie-Hélène pour ces remarques qui, une fois de plus, vont au coeur du propos. J’attends vos coups de coeur de toute urgence!
Belle soirée!
Apolline