» Elle est une mère séparée de ses enfants depuis un mois, deux mois, trois mois, quatre mois, dix mois, dix-huit mois, vint-cinq mois et dans chaque mois, chaque jour compte.«
Exilée de Chuqui-Chuqui (Bolivie) la lumineuse Azul tente de gagner, à Paris, le salaire (de bonne) qui lui permettra d’entretenir les siens. Courageuse, généreuse, elle vient en aide à toute personne en détresse et se prend d’amitié – sincère, désintéressée – pour Madame Isabelle, sa patronne, bourgeoise coincée par les diktats de son milieu, et pourtant, généreuse, elle aussi..
» Azul lui a raconté l’histoire d’Evelyne devenue soeur Marie, du professeur d’anglais de Santa Cruz, juif homosexuel, et madame Isabelle l’écoute. Azul lui apporte le monde entier dans son appartement de la rue de l’Assomption. »
Un roman qui revêt l’allure d’un récit : » Elle se dit que si par une étrange idée quelqu’un raconte son histoire dans un livre (elle se trouve bien orgueilleuse, on ne consacre pas des livres à des femmes de ménage), elle serait heureuse de pouvoir témoigner que des inconnus, vivants ou morts, par leurs actes ou leurs mots, l’ont aidée. »
Soeurs de miséricorde, Colombe Schneck, roman, Ed. Stock, août 2015, 210 pp
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