» En ce 31 octobre 1942, la machine de l’opression, de la déportation, n’a pratiquement pas été affectée par l’objection de conscience, par la résistance d’un simple conducteur. »
Autopsiant, sans concession, le rôle – crucial – de la SNCF durant la seconde guerre mondiale, Jean-Pierre Richardot fustige la collaboration souscrite par la haute direction avec l’Occupant, le régime nazi, et la déportation massive de Juifs qu’elle a ainsi rendue possible.
De l’autre côté, des cheminots utilisent leur connaissance du rail pour secourir les « passagers » et s’illustrer dans de hauts faits de résistance, tel Léon Bronchart, fil…conducteur de ce récit circonstancié, qui refusa, notamment, de conduire un convoi de déportés à la prison de Saint-Paul d’Ayjeaux.
Nerf, noeud, noyau de guerre, le réseau ferroviaire fut passeport pour l’enfer ou voie de liberté.
SNCF, héros et salauds durant l’Occupation, Jean-Pierre Richardot, essai, Cherche Midi Editeur, 6 septembre 2012, 306 pp, 19 €
Commentaires récents