Ce jour célèbre le centenaire de la disparition d’un personnage étrange, déconcertant, Joséphin Péladan (1858-1918). Il fut ami, un temps, de l’aquafortiste, illustrateur, caricaturiste, artiste de génie Félicien Rops (1833-1898), de vingt-cinq ans, son aîné.
Critique d’art, écrivain au génie intermittent, occultiste, sans doute un peu opportuniste et imbu de sa valeur, Péladan signifia tôt à Rops son admiration et le bonheur de partager cette « perversité moderne » qui était sa vocation. La correspondance échangée avec le « Compère Fély » nous le révèle bon épistolier, malgré des tournures qui frisent la préciosité. Je vous engage à (re)lire le compte rendu de lecture publié, à ce sujet, le 13 mars dernier sur votre blog préféré.
Un peu givré – nous ne pouvons nous empêcher de le penser – le sieur Joséphin se dotait du titre de « SAR », qui signifie « roi » en assyrien – Notez que nous ne sommes pas loin du propos avec notre abréviation de Son Altesse Royale – et faisait précéder son prénom de Joseph, transformé en Joséphin de celui, babylonien de Mérodack, ce qui donnait Sar Merodack Joséphin Péladan. Cela vous pose un homme. D’autant que le sieur Sar se parait d’un burnou pour le moins exotique….
Co-fondateur de l’ordre très catho de la Rose-Croix; porte-parole d’un certain mouvement symboliste – auquel on peut rallier l’ami Fély – et d’un ésotérisme souvent mal compris quand il n’est caricaturé, Joséphin Péladan meurt, le 27 juin 1918; il est aujourd’hui quasi inconnu au régiment.. et repose au cimetière des Batignolles
Cette leçon valait bien un hommage
A Elter