Saisi d’une sorte de démon de midi (moins le quart) et surtout d’une crise aiguë de la quarantaine, Guillaume Canet – qui joue son propre rôle – multiplie les initiatives – pas très heureuses – pour rester dans le coup de cette jeunesse qui semble le quitter. Interpréter le rôle du père de Camille Rowe , herself, dans le film produit par son ami Philippe Lefèvre lui a décidément mis le moral en berne. Ajouté à cela que Marion (Cotillard) a la tête ailleurs, la langue toute absorbée par la répétition d’un rôle à fort accent canadien et qu’elle revient de la cérémonie des Oscars avec un quatrième trophée, qui fera, lui aussi office de pied pour leur table de salon… le spectateur comprend que l’acteur aux yeux rieurs vit un moment de désarroi
Et c’est très drôle
Mais il est un peu trop long tout de même, ce film, dont le réalisateur – Guillaume C, toujours, exploite les ficelles , étincelles de génie, jusqu’à la lie, versant dans les tentatives de jeunisme, chirurgie esthétique, body building, les plus loufoques mais aussi les plus lamentables
Hommage chevaleresque au talent et travail de Marion Cotillard, narcissisme auto-déridé autour de la personne de Guillaume Canet, le film eût gagné de limiter sa verve à celle de sa première partie
A Elter
Rock & Roll, un film de Guillaume Canet . En salles depuis le 15 février
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