» L’achèvement du Grand Meaulnes a signifié pour lui un immense soulagement, une libération, mieux une joie profonde, comme s’il avait percé le mystère de la création littéraire. Ce roman si labourieusement et si douloureusement mûri a représenté plus qu’une aventure littéraire – bellle et et exaltante , comme toute oeuvre artistique arrivée à éclosion. Il l’a fait progresser dans la recherche, la compréhension et l’accomplissement de soi-même, l’aidant à éclairer l’ombre de ses tourments intérieurs »
S’il est un roman directement lié à la vie de son auteur, c’est bien Le Grand Meaulnes. Le chef d’oeuvre d’Alain Fournier (1913) as Henri (Fournier) puise dans la vie de ce dernier l’étoffe de ses principaux personnages.
La rencontre d’Yvonne Toussaint de Quievrecourt scellera le frémissement de la grâce, l’impérieuse quête de pureté, l’évidence d’une passion qui ne le quittera ,sa vie durant. Il ne la reverra que quelques années plus tard, mariée, maman de deux enfants ..réactivant pour l’occasion « l‘ineffable nostalgie d’un amour impossible »
Périple en Angleterre, souvenirs de jeunesse, amitiés, liaisons féminines contraintes, premiers pas professionnels et voyage au coeur de son intériorité sont les axes d’un roman de roman… très documenté.
Une nouvelle lecture du Grand Meaulnes s’impose, qui nous permettra de savoureur le travail de Jean-Christian Petitfils à sa juste valeur.
AE
Le frémissement de la grâce. Le roman du Grand Meaulnes, Jean-Christian Petitfils, essai, Fayard, septembre 2012, 264 pp, 18 €
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