Bakhita

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« Elle  ne sait pas comment elle s’appelle. Elle ne sait pas en quelle langue sont ses rêves. Elle se souvient de mots en  arabe, en turc, en italien, et elle parle quelques dialectes. Plusieurs viennent du Soudan et un autre, de Vénétie. Les gens disent: «un mélange ». Elle parle un mélange et on la comprend mal. On doit tout redire avec d’autres  mots. Qu’elle ne connaît pas. Elle lit avec une lenteur  passionnée l’italien, et elle signe d’une écriture tremblante, presque enfantine. Elle connaît trois prières en latin. Des chants religieux qu’elle chante d’une voix basse et forte. »

Ains’Incipit un roman majeur – je vous le certifie- de notre rentrée littéraire

Il paraît ce jeudi 24 août.

Je vous donne rendez-vous ce week-end pour la chronique de lecture et  le billet de ferveur que Véronique Olmi nous consent 

Bakhita, Véronique Olmi, roman, Ed. Albin Michel, août 2017, 460 pp