Je vous ai promis une (légère) approche de la littérature russe tandis qu’à Saint-Pétersbourg, nous nous trouvâmes nez-à-nez avec Nicolas Gogol (1809-1842) himself…
L’occasion de nous pencher sur ses fameuses Nouvelles de Saint-Pétersbourg, téléchargées sur notre aimable liseuse et de relire les Nez, Manteau, Portrait et Missive perdue, enfouis dans les tréfonds non irrigués de notre mémoire estudiantine. Si les trois dernières nouvelles, au goût d’inachevées, risquent de reprendre la place dont nous les avions délogées, nous avons savouré, nez-en-moins, comme il se doit, la première…
A savoir.
Il nez point commun de retrouver, dans son pain chaud, les nasaux frémissants d’un client à qui l’on a fait la barbe. Telle est …néanmoins, la surprise qui décoiffe Ivan Iakovlievitch, barbier à Saint-Pétersbourg, au lever de bonne heure, un jour qui le voit d’excellente humeur. Il recon-nez aussitôt l’organe d’un sien client, le major, Kovaliov, assesseur de collège… On imagine la panique qui saisit ainsi notre homme, dès potron-mi-nez. On imagine pareillement, celle qui s’empare de l’assesseur tandis qu’il découvre la platitude centrale et incongrue de son visage
Vous l’aurez saisi – pas le nez, mais le sens de la nouvelle – nous voguons en pleine intrigue fantastique; l’enjeu est d’envergure, Kosaliov va-t-il récupérer son appendice nasal?
Le suspens est insoute-nez-ble
A Elter
Le nez, Nicolas Gogol, nouvelle publiée dans Le Contemporain, oct. 1836, traduite par Léon Golschmann et Éric Jaubert, Ed. Paul Ollendorf, 1896
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