C’est sur ce constat doux-amer, inspiré d’un vers de Guillaume Apollinaire que la célèbre journaliste nous offre , en une petite quarantaine ce chapitres, courts, alertes, sautillants, une sorte de bilan, nourri de « fragments de (sa)vie » en même temps qu’ un accès lucide et sincère à ses questions, doutes, angoisses, combats intimes, amours, amitiés, fragilités.
Un cadeau.
Chacun s’arrange comme il peut, mais pour moi le temps passe, et je crève de penser que les perspectives s’amenuisent.
Si elle « refuse d’envisager la notoriété comme une valeur en soi », Claire Chazal ne la dédaigne pas, sait qu’elle fait partie de sa vie. Mais c’est sans conteste la conception – de son fils François – avec Patrick Poivre d’Arvor – sa réussite la plus revendiquée.
Je suis heureuse comme je n’aurais jamais imaginé pouvoir l’être.
Accro de danse classique qu’elle pratique quotidiennement, de façon « vitale » , la prestigieuse animatrice s’est vu confier l’antenne d’une émission culturelle et quotidienne, peu après son éviction de TF1 après vingt-quatre années de présentation du JT. Il s’agit de l’émission Entrée libre diffusée sur France 5, de haute facture en effet. Un rendez-vous à sa pointure.
Apolline Elter
Puisque tout passe, Fragments de vie Claire Chazal, récit, Ed. Grasset, mai 2018, 198 pp