S’il est magnifié par la remarquable interprétation de Kristin Scott-Thomas (alias Suzanne), le film de Catherine Corsini cristallise l’inégalité financière qui règne dans le couple, à l’aube de la rupture.

Coincée dans  les aimables rêts d’une existence bourgeoise,  facile et convenue,  Suzanne, la quarantaine, cède à l’attrait irrésistible d’Ivan (Sergi Lopez) , ouvrier du chantier de rénovation de sa maison, à Nismes. Et de  quitter son médecin de mari ( Yvan Attal) et deux ados aux traits  encore bouffis des rondeurs de l’enfance.

Une nouvelle Guerre des Rose naît qui mènera Suzanne – et son amant –  à l’asphyxie financière, vengeance mesquine d’un mari blessé dans son amour-propre et l’essence même de ses sentiments. 

Un film dont le spectateur  – la spectatrice, surtout – ne sort pas tout à fait indemne.

Apolline Elter