Il est 20h52, Paris se couche …

Embarqués à bord du train de nuit 5789, une dizaine de passagers vont croiser leur destinée.

Convergeant vers une destination: Briançon.

Il y a Julia, jeune mère de famille et ses deux enfants, Catherine et Jean-Louis Berthier, un couple de sexagénaires, Serge, représentant de commerce un peu balourd, Alexis, médecin quadragénaire, Victor, sportif de haut niveau, venu consulter un spécialiste parisien, cinq étudiants,..  qui répondent, courtoisement, aux civilités prescrites par le huis clos du convoi

Et puis..

Le silence s’est installé, sans qu’on soit capable de déterminer si sa texture est celle de l’embarras ou de la complicité. 

Mais tout de même:

« Il est beaucoup plus facile de se confesser devant une personne qui ne sait rien de vous, qui ne vous jugera pas, qui n’osera pas, qui ne vous délivrera pas de conseils, qui ne s’y sentira pas autorisée, c’est comme parler au vent, ou parler à la mer du haut d’une falaise. »

Alors les langues se délient, certaines affinités se précisent ..  tandis que plane sur ce comité imposé la menace d’une tragédie

Maîtrisant avec brio l’exposition des tempéraments en présence, leurs débats intérieurs, la justesse des révélations, des évolutions et l’art d’un suspens des plus troublants, Philippe Besson nous offre un voyage de nuit parfaitement mémorable.

Mais aussi effroyable.

Une lecture recommandée

Apolline Elter

Paris-Briançon, Philippe Besson, roman, Ed. Julliard, janviers 2022/ Ed. Lizzie, mars 2022, texte intégral lu par Nicolas Lormeau, durée d’écoute: 3h36 min.