Les éditions Gallimard ont vu récompenser deux écri-(Syl)-vains-voyageurs.
Lundi 4 novembre Sylvain Tesson recevait le prix Renaudot pour son récit, La panthère des neiges (voir chronique sur votre site préféré)l, tandis que lendemain Sylvain Prudhomme était couronné du prix Femina pour Par les routes, grand coup de coeur également.
Amitié fascinée, amours contrariées, dromomanie et générosité sont quatre pîliers de ce roman .. hors normes qui sonde l’être humain dans sa capacité à accueillir l’improviste, l’inattendu.
» Je le dis haut et fort: l’autostoppeur ne fuyait rien; Lorsqu’ll était là, il était là tout entier. »
Débarqué dans une bourgade du Sud de la France, Sacha, écrivain, retrouve » l’autostoppeur », l’ami qu’il n’a plus revu depuis près de vingt ans. et dont on ne connaîtra pas le prénom.
Ce dernier est marié – à Marie – et a un fils , Agustin
Une vie qui semble plus rangée, engagée sur les rails de la routine que celle de Sacha, quadra célibataire.
Que du contraire
L’autostoppeur est animé d’une pulsion, d’une manie – sorte de dromomanie – qui le précipite régulièrement hors de chez lui et lui fait parcourir la France, dans tous les sens, au gré de milliers d’autostops…
Une façon de sonder l’hospitalité des conducteurs qui lui ouvrent ainsi leurs portières et partagent leurs habitacles le temps d’un trajet .
Et de retourner régulièrement auprès des siens, le coeur rasséréné par l’âme humaine
Sauf que.
La situation n’est pas facile à vivre pour Marie, pour Agustin, … elle deviendra compliquée pour Sacha ..
Porté par une écriture douce nourrie de bienveillance et d’acuité psychologique, le roman s’abstient tant de jugements hâtifs que de points d’interrogation..
Une lecture conseillée
Apolline Elter
Par les routes, Sylvain Prudhomme, roman, Ed. Gallimard, l’arbalète, août 2019, 304 pp