That’s the question…
Atteint de questionnite congénitale aiguë, Adam Hitch, le narrateur, déroule le fil de sa vie, comptant, contant en une facétieuse énumération, les bienfaits et méfaits que pareille affection lui a valus.
« La fin du monde aura lieu le jour où ce qui restera historiquement comme la dernière réponse ne suscitera pas une nouvelle question.
Car la question c’est la vie«
Portant l’art du questionnement – conséquence d’un perpétuel étonnement – à son essence philosophique, existentielle, Adam – un prénom qui fleure la Genèse – tente de justifier, avec une plaisante auto-dérision, la quête de sa vie. Une quête qui fait de lui un fieffé casse-pied, un conjoint intenable, empêtré d’incessants conflits.
Le lecteur sera dès lors éclairé de déguster les chapitres et la plume confirmée de l’écrivain, par petites lampées s’il veut éviter l’overdose de points d’interrogation.
S’il est patent que Bernard Pivot puise dans sa vie et sa propre tendance à ….l’apostrophe, les éléments de ce pétillant cocktail, il en pousse la logique à tel bout, qu’il est sage – et rassurant – d’y voir aussi l’effet d’une imagination compensatoire.
Apolline Elter
Oui, mais quelle est la question? , Bernard Pivot, roman, Ed. NIL, oct 2012, 272 pp, 19 €
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