Vous l’aurez constaté, les chroniques se font plus …laconiques tandis que je profite de cette trêve estivale pour dévorer, derrière des lunettes anti-UV (mais oui, il fait beau) d’exquises pépites de la rentrée
Dur métier, s’il en est, de mêler les ardeurs de lecture, à celles de la température.
Mais je ne renonce pas à la pratique
Du vélo elliptique
Et l’audition dynamique
De romans bénéfiques
Telle est l’écoute de ce témoignage engageant, percutant et tonique, du quotidien d’un médecin généraliste, visitant, à bicyclette, les patients d’une bourgade du Sud-Ouest
Jean était urgentiste; il se convertit à la pratique généraliste, effondré par le décès d’un enfant épileptique, effrayé du manque d’humanité qui sévit au sein du service; les patients sont réduits à des cas.
Débordant d’humanité, d’empathie, Jean est tôt débordé par le volume de sa patientèle:
« Nous vivons dans un pays où les médecins se cachent pour survivre à leur journée de travail, (…)
Et le lecteur / l’auditeur de le suivre, dans ses visites, rencontres, affects, son incapacité à verser des larmes – il a pris 15 kg à force de les retenir – et de vibrer au diapason d’un récit alerte, poignant et très drôle par moments
Un récit soutenu de réflexions éthiques, pragmatiques, tel le droit à la pudeur des patients
Un récit qui élève, assurément
Apolline Elter,
Où vont les larmes quand elles sèchent, Baptiste Beaulieu; Ed L’Iconoclaste, octobre 2023, 272 pp – Ed Audiolib, mai 2024, texte intégral lu par Thomas Marceul, durée d’écoute, 4h 51 min.