« Tout s’était joué à ce moment-là, sur cette pauvre phrase – «Ça me fait plaisir de vous revoir. » Mais il aurait pu aussi bien dire : «Oui, je préfère que vous repartiez, les premières années j’ai beaucoup souffert de votre absence, mais depuis longtemps vous ne me manquez plus, je me suis habitué à vivre sans vous et je crois qu’il n’y a plus de place pour vous dans ma vie» – car les deux choses étaient également vraies. Il avait éprouvé à les revoir une émotion qui tenait à leur gentillesse, à ce qu’ils réveillaient aussi de tendre et de douloureux dans sa mémoire, mais qu’allait- il faire d’eux après tant d’années sans eux? »
Nous étions nés pour être heureux, Lionel Duroy, roman, Ed. Julliard, août 2019, 222 pp
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