» Et c’était là, en sortant du Café des Capucines lorsque le jour se lève, que leur histoire devait commencer, car ils auraient dû se revoir, prendre un verre, puis un autre, se plaire, et se le dire, puis s’embrasser, sur un quai, en sortant du cinéma ou du restaurant, s’appeler au téléphone pour un rien, et puis un soir ou une nuit, ou peut-être à l’aube lorsque le jour se lève, après mille étreintes et mille baisers, faire l’amour et s’aimer, s’aimer et se le dire, se le dire et se marier (…) »
Las : … « Or, rien, absolument rien, ne se produisit de tout cela. »
Avec le souffle d’écriture – introspectif, chaleureux, mélodieux, enveloppant – qui est sa signature, Eliette Abécassis déploie la chronoscopie d’un amour qui ne croit pas (suffisamment ) en lui
Celui qui saisit Amélie et Vincent, place de la Sorbonne, un soir de leurs vingt ans et se nourrit de rendez-vous échelonnés au fil des décennies suivantes.
Ils étaient tous cassés, recasés, abîmés, broyés par la vie.
Drame urbain doux-amer, constat d’une d’une crise existentielle conjointe, pétrie de rendez-vous …manqués, le roman développe dans le même temps, ce magnétisme amoureux, qui se fait fi des ans et de toutes les erreus de parcours.
A Elter
Nos rendez-vous, Eliette Abécassis, roman, Ed. Grasset, janvier 2020, 162 pp