Pas de chronique – cinéma à proprement parler, ce mercredi 13 de janvier, mais une Idée-VD à vous recommander assez vivement.
Nonobstant le charmant accent québécois qui rend certaines répliques par trop ardues à nos indigènes oreilles , ce film est un petit bijou d’humanité… A intégrer au rang convoité du Cercle des poètes disparus, choristes… et merveilles du genre. Il est porteur d’un vrai message: jusqu’à quel point peut s’exprimer l’affection (saine) d’un instituteur, jusqu’à quel point les parents peuvent-ils régir l’attitude des enseignants?
L’histoire:
Emoi dans la petite école primaire montréalaise : Madame Martine Lachance est retrouvée pendue dans sa classe par le jeune élève qui l’avait accusée de manque de retenue. Surgit Monsieur Lazhar, immigré algérien, qui se targue d’une expérience de 19 années dans le métier d’instituteur et se dit prêt à reprendre en main la classe désemparée…
Ses méthodes et références littéraires semblent d’emblée d’arrière-garde à son jeune public, qui se prend peu à peu de curiosité, intérêt voire tendresse pour cet homme digne et pudique, épris de tenue et d’une vraie attention au bien-être de ses élèves. Sa propre histoire est compliquée. Il pleure la disparition de sa famille algérienne, sa femme et ses deux enfants, décédés au cours de l’incendie criminel de leur appartement. Se sentant menacé, il demande au Canada le statut d’exilé politique.
Soutenu d’une très belle musique( « Chrysalide », signée Martin Léon) et de l’interprétation magistrale de Fellag (Bachir Lazar) et de Sophie Nélisse (Alice) jeune élève transperçant l’écran de ses yeux océaniques, le film est … merveilleux
Monsieur Lazhar, Un film de Philippe Falardeau, d’après Bahir Lazhar, pièce d’Evelyne de la Chenelière, Ed TF1, 2011, durée 1h 36
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