Un titre rayonnant pour le deuxième roman de Khaled Hosseini, l’auteur magistral des "Cerfs-volants de Kaboul". Sa signification ne s’éclaire cependant qu’à la fin de l’ouvrage, quand un formidable renouveau de vie s’annonce sur Kaboul.
"Mille soleils splendides", c’est le destin parallèle et puis croisé de deux petites filles, devenues femmes, Mariam et Laila, dans l’enfer de Kaboul, des frustrations, des brutalités répétées, de la domination des hommes -pas tous heureusement – et des talibans.
C’est aussi l’histoire d’une amitié rare et loyale entre ces deux femmes que la jalousie devrait opposer puisqu’elles sont affublées du même mari, Rachid, sinistrement mâle, commun et violent. Décidément, Khaled Hosseini apparaît comme le chantre de l’amitié, explorant ce sentiment avec une rare acuité. On retrouve dans la relation qui unit Mariam à Laila cette puissance d’introspection qui avait élévé "Les Cerfs-volants de Kaboul" au rang de roman essentiel.
C’est enfin la belle histoire de l’amour qui unit Laila à Tariq et qui porte en elle ce germe de Paradis dont Kaboul paraît, durant longtemps, tellement dépourvu.
Apolline Elter
Mille soleils splendides, Khaled Hosseini, Paris, Belfond, octobre 2007, 408pp. Traduit de l’américain par Valérie Bourgeois
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