Tandis qu’il couvre un défilé Yves-Saint-Laurent, en 1997, pour la rédaction de Libération, le journaliste Loïc Prigent insère le pied dans l’étrier de la mode, pour ne plus l’en soustraire.
Et de nous livrer, d’un récit alerte, virevoltant, goguenard, drôle par moments, …décousu, de temps en temps, en tous points passionnants, les enjeux psychologiques, idéologiques, sociaux, sociétaux, environnementaux – notamment – des diktats de la mode
Focus est porté sur la France – Paris reste aujourd’hui encore l’épicentre de la Haute Couture – la femme et la seconde moitié du XIXe siècle – des années 1850 à 1912
« À l’intérieur, on porte des robes qui se confondent avec les voilages des fenêtres et les tissus blancs posés sur les canapés, comme s’amuse à le montrer Edouard Manet dans son tableau La Lecture (…) où la femme se noie dans son canapé et son intérieur, tellement camouflage que l’on ne la distingue même plus, vive le confort bourgeois. »
Et le lecture de découvrir, subjugué la Révolution imprimée par la crinoline, la commercialisation de la machine à coudre, l’avènement de Charles Frederick Worth- père, visionnaire et fin stratège de la Haute Couture française – celui des Grands magasins et du prêt-à- porter, sans oublier celui de Thomas Cook, ébéniste et …concepteur du tourisme de masse.
Un titre à la « Capitaine Haddock » pour un récit joyeusement effervescent
Apolline Elter
Mille milliards de rubans – La vraie histoire de la mode, Loïc Prigent, essai, Ed Grasset, octobre 2024, 208 pp