Maxime Le Forestier – Né quelque part

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Tandis que Sophie Delassein s’apprête à s’envoler – c’est jour d’Ascension- vers San Francisco pour y repeindre en bleu, une certaine maison, adossée à la colline… et que Maxime Le Forestier se promet d’ y célébrer les quarante ans de son séjour et de l’album éponyme, penchons-nous sur la biographie qui lui est consacrée.

Remaniant, de concert avec l’artiste, les entretiens publiés en 2005 (Né quelque part, éd. Hachette), Sophie Delassein nous propose une édition actualisée  et augmentée en proportion de l’estime qui lie la journaliste à Maxime Le Forestier.

« Brassens aura été présent à trois moments clefs de ma carrière: à quatorze ans, quand j’ai découvert la chanson, à vingt-trois ans quand j’ai connu le succès en assurant sa première partie, et enfin en 1997-1998, à l’abord de la cinquantaine, lorsque j’ai fait le tour du monde avec ses chansons »

Hommage à ses maîtres spirituels, à sa famille – en particulier, sa sœur Catherine, complice de ses premiers duos et du séjour à San Francisco – l’autoportrait auquel se livre Maxime Le Forestier semble avant tout empreint de simplicité et d’honnêteté  L’artiste trace les composantes biographiques de ses textes,  la genèse de ses  premiers succès, la crise identitaire qui s’ensuivit, la traversée du désert et le retour de la faveur du public , à la sortie de Né quelque part, avec une lucidité ..chirurgicale. Homme d’affaires piètre mais heureusement entouré, philosophe farouchement extrait de tout mouvement collectif, souvent déconcerté par la tournure des interviews, enfoiré convaincu,  l’artiste s’offre au lecteur tel qu’il est, enrobant quelques mises au point nécessaires d’une reconnaissance marquée envers les membres de sa profession.

Une série d’entretiens avec les proches de Maxime Le Forestier, ses sœurs, amis et collaborateurs intimes concluent d’éclairages favorables un portrait déjà très attachant.

On ne peut que souhaiter le plus grand succès à la Maison redevenue bleue et à l’événement dont elle sera le cadre…

Apolline Elter

Né quelque part, Maxime Le Forestier/ Sophie Delassein, autobiographie – éd. Don quichotte, mai 2011, 344 pp, 19,9 €