« Et puis il y a les moments où je n’en peux plus de cette maman qui n’en finit pas de mourir«
Mauvaise fille?
Mauvaise mère?
Tant qu’à faire.
Tout porte à croire que Louise – la narratrice – est tout le contraire du portrait qu’elle se prête…
Tandis que sa mère, l’ex-mannequin Isabelle Doutreligne, se meurt des suites d’un cancer, Louise, enceinte d’Angèle, accède peu à peu au statut de maman. Le récit se fait culpabilité, rongé d’une tumeur qui jaillit à chaque phrase et qui s’amplifie à mesure que la grossesse de la vie à venir évince celle de sa mère.
Si Justine Levy pratique une écriture quelque peu emportée et syncopée, jetant sur papier des émotions à l’état brut, sa sensibilité exacerbée, truffée de quelques notes de dérision, la rendent généreuse et sincère et par là, réellement émouvante.
Apolline Elter
Mauvaise fille, Justine Lévy, roman, Stock, septembre 2009, 198 pp, 16 €
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