Dans son joli essai consacré à l’amitié, Bernard Pivot imagine une correspondance fictive avec notre chère Marie de Sévigné.
Le passage est exquis, tout simplement.
« La marquise de Sévigné m’a écrit quelques jolies lettres, de plus en plus courtes, parce que je n’y répondais pas. Par paresse. Par conscience de mon petit talent d’épistolier comparé au sien. J’aime recevoir et lire des lettres, je n’aime pas les écrire. Alors la marquise s’est fatiguée. Elle ne m’a plus envoyé de lettres. J’aurais pu être l’un de ses amis et correspondants. Je ne l’ai pas été. C’est bien dommage. C’est de ma faute. » |
Amis, chers amis – Eloge de l’amitié, Bernard Pivot, essai, Ed. Allary, février 2022, 160 pp