» Nous franchîmes le dernier virage et Manderley surgit enfin. Oui il était bien devant nous, le Manderley que j’attendais, le Manderley de la carte postale d’autrefois. Une bâtisse toute de grâce et de beauté, exquise et sans défaut, plus magnifique encore que je ne l’avais rêvée, érigée au creux de ses prairies régulières et de ses pelouses moelleuses, les terrasses descendant jusqu’ aux jardins, et les jardins jusqu’à la mer. Alors que nous nous approchions du large perron de pierre pour nous arrêter devant la porte ouverte, je remarquai par une des fenêtres à meneaux que le hall était rempli de monde, et r entendis Maxim qui jurait dans sa barbe. « Maudite bonne femme. » elle savait pertinemment que je ne voulais pas de ce genre de chose.»
Tel surgit le mythique Manderley, dans le regard écarquillé de la narratrice, nouvelle épouse de Maxim de Winter, maître des lieux, tandis que l’ombre de la défunte Rebecca, habite encore murs et mémoires….
Chef d’oeuvre de Daphné du Maurier, le roman Rebecca se voit lifté d’une nouvelle traduction, contrepoint attendu de la merveilleuse biographie que Tatiana de Rosnay consacre à l’illustre écrivain (chronique sur votre blog préféré)
Rebecca, Daphné du Maurier, roman traduit de l’anglais par Anouk Neuhoff, nouvelle édition, Albin Michel, février 2015, 540 pp
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