« Junior est libre comme le vent. La mer est sa confidente. Le terrain vague est sa patrie. Quand bien même il a peur dans le noir, il n’a que faire des réverbères; la lumières des étoiles lui suffit. »
Avec un titre en forme d’oxymore, Yasmina Khadra situe l’action -si l’on peut dire- de son dernier roman au sommet d’un terrain vague. Y vivent des dieux, des Horrs, à savoir des clochards, qui régissent leur vie de codes tant éthiques que poétiques. Placé sous la protection d’Ach le Borgne, Junior tentera une échappée à l’éden de son infortune.
« …il faut que tu te visses ceci dans le crâne: ici, c’est notre Olympe, et t’es ma part d’éternité. A nous deux, nous sommes le monde. T’es l’oeil qui me manque, je suis la raison qui te fait défaut. Alors, s’il te plaît, tâche de ne pas trop t’éloigner. »
Un conte philosophique déconcertant ponctué de quelques descriptions vraiment magiques.
Apolline Elter
L’Olympe des Infortunes, Yasmina Khadra, roman, Julliard, février 2010, 232 pp, 18e
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