. »Alors le vieil enfant pose son front contre celui du chaton et il sourit. Longtemps. Il le caresse et regarde au loin. Comme si là-bas se trouvait une version visible du futur à anticiper pour :
– sauver son chat;
– sauver son couple;
– sauver son rêve;
– sauver les souvenirs de son père. »
Son titre évoque d’emblée « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » de Nicholas Evans.
Le nouveau roman, la nouvelle poétique de Mathias Malzieu va prêter langue à deux chats, June et Tornado, au gré de chapitres courts et strictement alternés, pour évoquer pudiquement le deuil que représente la mort de Macha, l’enfant qui devait naître au sein du couple de « Celui-qui-se-croit-mon-maître » et de « La belle Griffue »
Les chats sont fins, subtils et d’autant plus savants qu’ils grignotent des livres, se nourrissent de leur science.
Mais voilà que Tornado frôle la mort, atteint d’une « PIF », entendez une péritonite infectieuse féline. Alors ses maîtres vont l’arracher à l’euthanasie, lui administrer un traitement expérimental et coûteux, qui fait un « mal de chien » et ainsi le sauver.
Pourront-ils refermer la brèche créée par le désir d’enfant inassouvi dans le chef, dans l’extrême et touchante sensibilité du « vieil enfant »
« Les chats sont décidément d’excellents colmateurs de brèche »
Apolline Elter
L’homme qui écoutait battre le cœur des chats, Mathias Malzieu, roman, éditions Albin Michel, Mars 2025,208 pp